Afin de répondre à la floraison des parcs de sculptures partout dans le monde, le marché s'organise pour fournir en œuvres monumentales les collectionneurs.
Collectionner - « Il n’y a pas de tendance à proprement dite pour la sculpture monumentale. Toutes les thématiques, tous les matériaux sont utilisés, et il y a une telle gamme de possibilités, notamment avec les nouvelles technologies », commente Jennifer Flay, directrice de la Fiac et de son parcours Hors les murs. S’il est difficile de déceler une tendance sur le marché de la sculpture grand format, la saison estivale est particulièrement riche en musées à ciel ouvert pour mériter qu’on s’y attarde un peu. Parmi les nouveautés de 2018, le lecteur retiendra donc l’ouverture, sur l’île de Porquerolles, de la Fondation Carmignac et de son parc agrémenté d’une douzaine d’œuvres monumentales de Miquel Barceló, Nils-Udo ou Jeppe Hein. La Commanderie Peyrassol inaugure, quant à elle, quatre nouvelles sculptures, dont une carafe monumentale en fer forgé de Joana Vasconcelos et un arbre blanc en aluminium, icône de l’œuvre d’Ugo Rondinone, à visiter à pied ou en calèche. Au château La Coste, les œuvres de Kengo Kuma et Ti-A complètent le parcours constitué d’œuvres déjà créées in situ.
Le marché de la sculpture monumentale est porté par les galeries qui permettent aux artistes de mener des projets onéreux et qui offrent aux collectionneurs des prestations adaptées. Car, en effet, il s’agit souvent d’œuvres de commande, créées en réponse à leur environnement, où le collectionneur intervient parfois avant la production de l’œuvre. « Nous travaillons en amont des expositions avec les collectionneurs. Ils ont déjà une idée précise de ce qu’ils vont voir et les ventes se concrétisent au moment où ils découvrent l’œuvre », explique Loïc Garrier de la Galerie Ceysson & Bénétière. Les foires se sont adaptées à ce marché. Le parcours Hors les murs de la Fiac, inauguré en 2006, amène l’art dans l’espace public tout en restant un événement marchand. En 2017, « il me semble que toutes les œuvres présentées place Vendôme ont été vendues ; deux sur quatre le soir du vernissage », commente Jennifer Flay. En raison d’un marché restreint, les maisons de ventes n’ont tout naturellement pas bénéficié de l’engouement suscité par la course à la monumentalité. « En moyenne, nous vendons entre cinq et dix œuvres contemporaines de plus de deux mètres par an. Et pour l’art moderne, c’est encore plus rare », relate Étienne Salon, expert chez Christie’s Paris.
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La sculpture monumentale d’extérieur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°714 du 1 juillet 2018, avec le titre suivant : La sculpture monumentale d’extérieur