SAN SEBASTIÁ?N - La première édition de DFOTO, la foire de photographie et vidéo contemporaines de San Sebastián, s’est déroulée du 15 au 18 avril.
Déjà connue pour son prestigieux festival de cinéma, la station balnéaire est-elle en passe de devenir l’un des principaux pôles espagnols voués à l’image sous toutes ses formes ? C’est sans doute ce dont rêvait Enrique Ordóñez, natif de cette ville de la côte basque, avant de passer à l’action. Sous l’initiative de ce collectionneur et de son épouse Isabel Falcón, dont les acquisitions sur vingt ans balaient l’histoire de la photographie de ses origines à nos jours, San Sebastián a donc accueilli cette première édition de la foire DFOTO. Logée au Kursaal (bâtiment prix Mies-van-der-Rohe 2001), un imposant édifice du centre-ville qui mord l’Atlantique, la foire s’est limitée à 38 galeries sélectionnées avec soin par Enrique Ordóñez lui-même.
Consacrée à la photographie et à la vidéo contemporaines, exclusivement européennes cette année, DFOTO est une foire volontairement intimiste, sans vernissage tapageur ni programmation de débats, coin vidéo flamboyant et autres feux d’artifice événementiels. Les stands se succédaient sans surcharge. Malgré une mise en espace classique dans laquelle la vidéo n’a pas disposé d’une grande place, DFOTO a donné un aperçu convaincant des tendances les plus fraîches de la photographie sans oublier de présenter les figures historiques. S’est notamment détaché un intérêt pour le portrait mais aussi pour le paysage. Le public d’amateurs éclairés s’est d’ailleurs déplacé en masse, et souvent bourses déliées, vers cette foire aux débuts prometteurs.
Ex-directeur d’une société de communication et de publicité, Enrique Ordóñez aurait pu se contenter d’un salon… mais ce passionné de 57 ans est tout occupé à mettre en place sa fondation qui verra le jour en 2007 à San Sebastián, un centre culturel contemporain de 32 000 m2 installé dans une ancienne fabrique de tabac. À quelques kilomètres du Musée Guggenheim de Bilbao, ce centre d’art présentera des expositions temporaires, mais sera aussi doté d’une bibliothèque et d’un centre de restauration. De quoi susciter des vocations et attirer les collectionneurs sur la côte basque !
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La photographie aux Basques
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°192 du 30 avril 2004, avec le titre suivant : La photographie aux Basques