La galerie Talabardon et Gautier accueille jusqu’au 23 décembre son exposition
annuelle qui dévoile les secrets cachés du XIXe siècle.
PARIS - Pour la quatrième année consécutive, Bertrand Talabardon et Bertrand Gautier présentent une sélection de pièces du XIXe siècle susceptible d’intéresser les amateurs comme les curieux. « Nous organisons une exposition de ce type une fois par an, explique Bertrand Gautier, car c’est le minimum de temps nécessaire à sa préparation. Nous essayons de présenter une quarantaine de pièces inédites, de grande qualité et qui forment un ensemble cohérent. »
Les marchands ont choisi une période qui commence en 1789 et s’achève en 1914, époque qu’ils aiment pour ses mystères et ses surprises. « Pour chaque exposition, nous réalisons un catalogue abondamment documenté qui nous permet de découvrir le monde d’un artiste et d’une œuvre », poursuit Bertrand Gautier.
La présentation est conçue de manière chronologique. Elle s’ouvre sur des projets de l’architecte Fontaine pour une salle d’assemblée au Louvre, une Vue de la salle du XIIIe siècle au Musée des monuments français par Thierriat, et plusieurs paysages de Prieur. Une gravure, une miniature et un tableau de même sujet d’Isabey, Escalier de la tourelle du château d’Harcourt, forment un charmant ensemble d’un peintre rare, puisqu’on lui connaît seulement six toiles. Une Étude d’homme nu d’Ingres, proposée à 40 000 euros, est une première ébauche pour les vitraux de la chapelle Saint-Ferdinand (Notre-Dame-de-Paris). Elle est présentée entre deux petites huiles sur papier d’Hyppolite Flandrin représentant les prophètes Jérémie et David. Viennent ensuite les deux chefs-d’œuvre de l’exposition : un émouvant portrait de Victor Dupré au fusain et à la craie par Millet et la première esquisse en terre crue de la célèbre tête de négresse de Carpeaux, première pensée de Pourquoi naître esclave ? Sont également proposés : une étude d’homme de Cabanel, un petit paysage de Chintreuil, le Gitano de Regnault et un superbe nu féminin de Baudry, La Toilette, ce dernier tableau étant à vendre 100 000 euros. Parmi les œuvres les plus modernes se trouvent un hommage à Franz Hals par Charles Filiger, Un cocher de fiacre parisien de Léon Carré et Nymphes dans les hortensias de Maurice Denis.
Jusqu’au 23 décembre, galerie Talabardon et Gautier, 134 Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris, tél. 01 43 59 13 57, tlj 15h-19h. Catalogue édité par la galerie Talabardon et Gautier, 30 euros.
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La passion d’une époque
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°183 du 19 décembre 2003, avec le titre suivant : La passion d’une époque