Christie’s a réalisé en février à Londres un résultat de plus de 35 millions d’euros lors des ventes d’art contemporain, soit plus de trois fois son chiffre obtenu en 2004.
LONDRES - Les deux soirées de vente consacrées à l’art contemporain organisées par les deux maisons de ventes rivales, à Londres le mercredi 9 et le jeudi 10 février, ont apporté d’excellents résultats, en particulier pour Christie’s. Il y a juste un an, cette maison avait totalisé, sur un catalogue comparable, seulement 7 991 225 livres sterling (11 605 032 euros). Or voilà que, sous l’impulsion des enchères exceptionnelles obtenues par deux œuvres de Lucian Freud, la maison a engrangé un
résultat de 24 461 000 livres (35 522 800 euros), un succès considérable à tous égards.
Y ont aussi contribué de nouveaux records d’enchères. L’œuvre de Marlene Dumas The Teacher a été l’objet d’une compétition acharnée entre les marchands Acquavella de New York et Iwan Wirth de Zurich, avant d’être finalement emportée par le premier à 1 800 000 livres (2 613 999 euros). Les igloos bien connus de Mario Merz ont été fortement réévalués depuis la mort de l’artiste, et les peintures abstraites de Sean Scully n’avaient pas atteint de tels prix depuis quinze ans. La dernière enchère record de l’artiste, 341 000 dollars, remontait au 8 mai 1990 chez Sotheby’s New York. When Logics Die de Damien Hirst, l’une des quatre sculptures réalisées par l’artiste à peu près à l’identique entre 1991 et 1999, a été retirée de la vente, l’œuvre étant incomplète.
L’adjudication la plus élevée dans le catalogue proposé par Sotheby’s le lendemain soir est allée à La fine di Dio de Lucio Fontana, célèbre série de toiles figurant des formes ovoïdes ponctuées de perforations et créée par l’artiste à la fin de sa carrière. L’exemplaire proposé, exécuté dans un rose vibrant, a été acquis par l’expert parisien Hugues Joffre au prix raisonnable de 1 016 000 livres (1 475 457 euros), unique enchère millionnaire de la soirée. La Saatchi Collection a acheté des œuvres de Martin Kippenberger et de Franz Ackermann. Les dessins à la mine de plomb d’Andy Warhol et de Roy Lichtenstein, mis en vente par l’ancien directeur de la Hanover Gallery, Jean-Yves Mock, ont atteint de bons prix. Leur mauvais état de conservation a cependant contraint la maison de ventes au retrait des toiles d’Ad Reinhardt et de Bridget Riley.
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La magie Lucian Freud
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°211 du 18 mars 2005, avec le titre suivant : La magie Lucian Freud