NEW YORK / ETATS UNIS
Un conflit oppose la Mayor Gallery de Londres et le comité situé à New York qui avait refusé d’inclure des œuvres du marchand.
En octobre 2017, le marchand John Mayor poursuivait en justice Agnes Martin Catalogues Raisonnés LLC, réclamant 7,2 millions de dollars (5 800 000 €) de dommages et intérêts. Il reproche au comité d’avoir refusé de référencer treize œuvres qu’il avait vendues. Pour John Mayor, la présence d’Arne Glimcher, gérant du comité, directeur de la Fondation Agnes Martin et directeur de la Pace Gallery en charge de la succession de l'artiste, présente un conflit d'intérêts. Il poursuivait également les six membres du comité et la rédactrice du catalogue, Tiffany Bell, les accusant de n’avoir fourni aucune justification quant à ce refus.
La justice de New York a cependant débouté le marchand début avril, le condamnant même à régler les frais de justice (qui s'élèvent à des centaines de milliers de dollars selon Artnet). La juge, Andrea Masley, a estimé que l’argumentaire de John Mayor était insuffisant et que le comité n'était pas requis de justifier ses décisions : « le comité n’a pas d’obligation de dispenser des informations autre que sa décision d’accepter ou de refuser l’ajout d’oeuvres dans le catalogue raisonné, et ne doit pas laisser l’opportunité à quiconque de réfuter ses décisions. »
Entre 2009 et 2015, John Mayor avait vendu treize oeuvres de l’artiste minimaliste Agnes Martin (1912-2004). Les oeuvres ont une valeur allant de 180 000 dollars (146 000€), pour une oeuvre sur papier achetée par le collectionneur Sybil Shainwald en 2012, à 2,9 millions de dollars (2 360 000€) pour Day and Night acheté par le collectionneur Jack Levy en 2010.
John Mayor a proposé à ses clients le remboursement des oeuvres, dont la valeur totale s'élève à 7,2 millions de dollars (5 800 000 €) car la non inclusion dans le catalogue raisonné laisse planer le doute quant à leur authenticité.
Le catalogue raisonné est l’inventaire le plus complet de l'oeuvre d’un artiste. Il fait généralement autorité dans le milieu, bien que n’ayant pas de statut légal. Les oeuvres qui ne sont pas répertoriées sont généralement considérées comme fausses, d’autant plus pour un catalogue raisonné comme celui d’Agnès Martin qui est accessible en ligne et mis à jour régulièrement.
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La justice américaine donne raison au comité du catalogue raisonné d’Agnès Martin
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