La Fondation Bernardaud met la céramique à l’heure numérique

Il s’agit de montrer comment la céramique, vieille de 25 000 ans, entre dans une nouvelle ère, celle du numérique. Ainsi de nouveaux procédés technologiques permettent la fabrication d’œuvres impossibles à réaliser avec la traditionnelle boîte à outils de l’artiste. Et, pour illustrer cela, treize céramistes, parmi les plus importants de la scène internationale, ont été réunis pour en faire la démonstration. Car, depuis 2002, de manière pionnière, la fondation créée par Michel Bernardaud, président de la manufacture éponyme, permet aux artistes d’explorer, puis de présenter le fruit de leurs recherches au public. Dans les anciens ateliers du fabricant à Limoges, des espaces ont été spécialement réaménagés. Un parcours y retrace l’histoire de la porcelaine, tandis que des expositions temporaires permettent de découvrir la céramique contemporaine. Des œuvres venues du monde entier, créées par des artistes peu montrés en France, ont ainsi été présentées, lors d’événements thématiques : autour du « Céladon », du blanc avec « White Spirit », de l’art de la table avec « Petits Bouleversements au centre de la table », des bijoux avec « Un peu de terre sur la peau », de la lumière avec « Watt’s Up ? », de la mondialisation avec « My Blue China » ou « CCC » sur la céramique coréenne, du langage des fleurs avec « C’est le bouquet ! ». Certaines de ces expositions nées au cœur du Limousin ont ensuite été accueillies dans de grandes institutions internationales comme le V&A à Londres ou le Museum of Art and Design de New York. Une belle reconnaissance.