À New York, du 15 au 24 janvier, se tiendra la 45e édition du Winter Antiques Show. Événement du début de l’année, ce salon est révélateur du goût des collectionneurs, en particulier d’Americana, et de la santé du marché de l’art en général.
NEW YORK (de notre correspondante) - Cette année, le salon s’étoffe et s’internationalise un peu plus : il accueillera 73 exposants, dont 61 Américains, six Britanniques, deux Français – Philippe Perrin et Les Enluminures –, deux Hollandais, un Allemand et un Japonais.
Philippe Perrin est un habitué, c’est sa cinquième participation : “Le marché américain est le plus gros demandeur en mobilier XVIIIe et ce salon est important pour moi. J’y présente de tout : du mobilier Louis XIV au meuble Empire, mais aussi des miroirs, des appliques... J’y rencontre une clientèle américaine agréable et fidèle d’année en année, qui se décide rapidement, paie tout de suite et emporte immédiatement les objets. Depuis trois ans, je vends particulièrement bien, sinon je n’y retournerais pas”. La galerie parisienne Les Enluminures y vient, elle, pour la troisième fois. Sandra Hindman y apprécie “une clientèle qui vient traditionnellement depuis de longues années, ainsi que la qualité et la diversité des pièces exposées”. Elle proposera des enluminures et manuscrits enluminés à partir de 6 000 francs – jusqu’à 1,2 million de francs pour une enluminure du XIVe siècle de Lorenzo Monaco –, mais aussi des sculptures et objets Haute époque dans une fourchette de prix allant de 35 000 francs à 2 millions pour un aquamanile en bronze du XIIe siècle.
La plupart des marchands américains sillonnent le pays tout au long de l’année pour y dénicher le mobilier et les objets qu’ils montreront à New York. Les arts et traditions populaires seront notamment représentés chez Fred Giampetro par des objets sculptés – un Indien grandeur nature (près de 100 000 dollars) et une figure de proue datant de 1850 (75 000 dollars) – et chez Stephen et Carol Huber par des broderies sur soie des XVIIIe et XIXe siècles (de 5 000 à 75 000 dollars). Cinq marchands exposeront l’art des Indiens d’Amérique, dont Joshua Baer, de Santa Fe, avec des poupées médecine navajos à 18 000 dollars et un ensemble d’ivoires de morse fossilisés à 180 000 dollars. Également en vedette, des meubles de l’époque coloniale chez Leigh Keno : une rare table de jeu ramenée de Boston (425 000 dollars), et une paire de chaises Queen Anne provenant de Philadelphie (250 000 dollars).
Hors “Americana”, Barry Friedman présentera du mobilier néoclassique des années vingt créé par le designer suédois Carl Malpsten (30 000 dollars), des tapis suédois (de 10 à 20 000 dollars), des dessins de Bernard Boutet de Monvel et des peintures de Tamara de Lempicka. Les marchands londoniens Richard Green et Peter Nahum exposeront de la peinture européenne du XIXe siècle, et Peter Tillou, à la fois des maîtres anciens et des tableaux de l’Ouest américain.
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La foire des Americana
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°74 du 8 janvier 1999, avec le titre suivant : La foire des Americana