La collection Lévy ou l’excellence française

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 29 septembre 2008 - 250 mots

Léon Lévy, homme d’affaires installé à Genève, avait une véritable passion pour le mobilier et les objets d’art XVIIIe, au point d’aménager dans ses bureaux professionnels un grand salon et une salle à manger décorés dans le goût du Grand Siècle.

Sa collection, aujourd’hui à vendre à Paris chez Sotheby’s, compte de somptueuses pièces, à commencer par une exceptionnelle paire de candélabres aux caryatides mesurant 1,28 mètre (est. 800 000 à 1,2 million d’euros). Les figures de femmes drapées en biscuit de Sèvres ont été réalisées d’après l’œuvre du sculpteur Simon-Louis Boizot, tandis que la monture en bronze doré est attribuée à Pierre-Philippe Thomire, le plus grand bronzier de son époque.
L’histoire de ces candélabres est à la hauteur de leur qualité. Lorsqu’ils sont proposés pour la première fois aux enchères en 1977, on sait seulement qu’ils proviennent de la collection Rothschild abritée dans le château anglais de Mentmore, probablement depuis la fin du xixe siècle.
Trois ventes plus tard, les recherches entreprises pour trouver leur origine ont porté leurs fruits. Ces candélabres incarnant l’excellence dans les arts décoratifs au xviiie, sont un cadeau diplomatique visant au rayonnement de la France à l’étranger. Ils furent offerts par Louis XVI en 1785 à la princesse des Asturies, future reine d’Espagne. Ultérieurement, ils furent vendus par la reine Isabelle II, partie en exil à Paris vers 1870.

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« Collection Léon Lévy », vente le 2 octobre chez Sotheby’s, 76, rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris VIIIe, tel. 01 53 05 53 05, www.sothebys.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°606 du 1 octobre 2008, avec le titre suivant : La collection Lévy ou l’excellence française

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