Guy Loudmer mis en examen

PARIS. En plus de la vente de leur collection, qui avait totalisé 509 millions de francs de produit, les époux Bourdon, d’anciens marchands parisiens, avaient confié à Me Guy Loudmer la mission de créer une association ayant pour objet la protection des animaux, l’aide à l’enfance déshéritée et aux artistes dans le besoin, ainsi que la participation à l’extension de collections d’art moderne publiques et privées. Guy Loudmer a été trésorier de cette association en 1991 et 1992. L’utilisation du produit de la vacation par Me Loudmer, mais aussi certains aspects de la vente elle-même et des ventes ultérieures ont été mis en cause, notamment par Libération, que Me Loudmer avait attaqué en diffamation, exigeant 300 000 francs de dommages et intérêts. Le quotidien avait été condamné à payer 1 franc symbolique de dommages et intérêts. Le président de Drouot, Me Joël-Marie Millon, s’est borné à déclarer que "Me Loudmer est actuellemnt présumé innocent". À Drouot, on espère que l’instruction ouverte par le parquet porte uniquement sur la gestion de l’association et non sur celle de l’étude. De son côté, le fils de Guy Loudmer, Me Philippe Loudmer et l’étude ont, dans un communiqué, "confirmé à tous leurs clients, vendeurs et acheteurs, qu’ils continuent leurs activités et mèneront à bien toutes les ventes, dans le souci constant d’honorer leur confiance".