La galerie Thierry Mercier, à Paris, présente jusqu’au 31 octobre un ensemble d’œuvres d’Armand Guillaumin (1841-1927) en provenance de la fille de l’artiste. Trois tableaux et une quarantaine de dessins du XIXe siècle constituent cet ensemble dont certaines pièces sont inédites.
PARIS - Depuis deux ans, Thierry Mercier organise à la fréquence de deux ou trois fois par an des expositions thématiques consacrées à l’art de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Cette présentation monographique est une première pour sa galerie. “Guillaumin a été un impressionniste important, explique le marchand, mais, après 1900, sa production s’est un peu systématisée et est donc devenue moins intéressante. Lorsque l’occasion d’acquérir un ensemble de pièces en provenance de la famille de l’artiste et relatives à sa première période s’est présentée, je n’ai bien sûr pas hésité !” Le galeriste montre en effet une partie du fonds de Marguerite Guillaumin, fille du peintre née en 1893 et qui a consacré une grande partie de son existence à défendre l’œuvre de son père.
L’exposition ne comprend que trois tableaux, mais compte une quarantaine de dessins, études et autres croquis. L’Autoportrait au pastel datant de 1872 ouvre cet ensemble et a déjà suscité l’intérêt d’un grand musée américain. Les touches longues et hachurées de couleurs complémentaires de cette œuvre à peine antérieure à la première exposition impressionniste témoignent de la modernité de l’artiste. Un Portrait de Marie Garreton, cousine et future femme de l’artiste, réalisé la même année, est marqué par l’influence de Manet et des premières œuvres de Renoir. Enfin, Bord de mer à Agay, Mistral est une toile plus tardive à la touche libérée qui clôt la “section” peinture. Les œuvres sur papier sont regroupées de manière thématique. Quelques paysage plus ou moins esquissés sont présentés. Les Bords de la Creuse, rehaussés de pastels multicolores, et un Paysage au fusain comptent parmi les plus saisissants. L’intimité familiale de l’artiste constitue le sujet de nombreuses feuilles qui dévoilent une Femme brodant, des Études d’enfants et une Jeune fille lisant. Plusieurs dessins figurent des ouvriers au travail, témoignant des préoccupations sociales des artistes vers 1880. Cinq esquisses au pastel, au fusain et à la craie étudient les gestes des ouvriers sasseurs, mais aussi ceux des terrassiers et des déchargeurs de péniches. Des planches animalières, représentant chevaux et vaches, complètent cette collection. La plupart des œuvres, que le marchand a tenu à présenter dans des cadres anciens, sont proposées à la vente dans une fourchette de prix allant de 1 000 à 25 000 euros.
1er-31 octobre, galerie Thierry Mercier, 40 rue de l’Université, 75007 Paris, tél. 01 42 86 00 40, du lundi au vendredi 10h30-12h30 et 14h-19h, samedi 14h-19h.
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Guillaumin, l’impressionniste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°177 du 26 septembre 2003, avec le titre suivant : Guillaumin, l’impressionniste