Bandes dessinées, photographies du XIXe siècle, tissus anciens et tisanières : Drouot, en ce début d’année, verra d’assez nombreuses ventes, petites pour la plupart mais extrêmement variées.
PARIS - Gaston Lagaffe sera l’un des principaux héros de la vente de bandes dessinées qu’organise Me Claude Boisgirard le 18 janvier. Le gaffeur dégingandé et tire-au-flanc, inventé par le Belge André Franquin, figure sur une frise de 1,60 x 9 m, exécutée pour une école primaire en 1972 avec la collaboration de deux autres artistes de BD, Walthéry et Séron. Elle est estimée par l’expert Frédéric Bosser entre 150 000 et 200 000 francs. Des albums de Franquin, d’Hergé et de Jacobs figureront également dans la vacation, ainsi que le premier album de Corto Maltese par Hugo Pratt chez Publicness, estimé entre 4 000 et 5 000 francs.
Une collection de tissus anciens et de toiles peintes, provenant du grand décorateur parisien Barroux, sera mise en vente le 13 janvier par Me Antoine Ader. Datant des XVIIe, XVIIIe et du début du XIXe siècle, les étoffes comprennent un lourd damas cramoisi de plus de soixante mètres de long, en six panneaux, époque Louis XIV, estimé entre 15 000 et 20 000 francs, ainsi que deux lés de la tenture dite Les verdures du Vatican, commande de Charles IV d’Espagne à la Fabrique lyonnaise à la fin du XVIIIe siècle pour la salle de billard de sa demeure d’Aranjuez, la Casita des Labrador, estimés 50 000 francs.
Un plat marseillais peu connu
PIASA se met à la cuisine. Le 29 janvier, l’étude dispersera 300 ouvrages anciens sur la gastronomie et l’œnologie, de la collection du jeune chef cuisinier Alain Huchet. L’art de conserver (1810), le premier ouvrage sur les conserves par leur inventeur Nicolas Appert, est estimé entre 12 000 et 15 000 francs. Dans l’Essai sur la préparation des substances alimentaires (1818) de Fournier et Lenormand, estimé entre 6 000 et 7 000 francs, figure la première description d’un plat marseillais alors peu connu, la "bouille-baisse".
Le 20 janvier, Me Jacques Tajan propose une vente de tableaux modernes comprenant une collection de sculptures en bronze, principalement des figures de femmes, par des artistes tels que Joseph Bernard, Robert Wlérick et Paul Cornet, qui travaillaient avant la Seconde Guerre mondiale dans la tradition de Rodin et Maillol. Le même jour, une collection de tisanières en porcelaine de Paris, très en vogue entre la fin du XVIIIe et celle du XIXe siècle, estimées entre 3 000 et 12 000 francs, figurera dans la vente de céramiques de Mes Pescheteau-Badin, Godeau, Leroy. Marc Pagneux sera l’expert de la vente d’environ 250 lots de photographies de collection, des XIXe et XXe siècles, organisée le 1er février par la même étude à l’hôtel Ambassador. Parmi les principaux lots, citons un grand daguerréotype de Belloc, un nu féminin, vers 1850, estimé entre 40 000 et 50 000 francs ; un grand format par Gustave Le Gray de la façade de Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris, vers 1857, estimé entre 20 000 et 30 000 francs, et des photographies d’Atget.
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Gaston Lagaffe sous le marteau
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°32 du 1 janvier 1997, avec le titre suivant : Gaston Lagaffe sous le marteau