Fragonard, mécène multirécidiviste

Si les musées du parfum équilibrent leurs finances grâce à leurs boutiques, ce n’est pas le cas des autres. Rue Scribe, le musée ouvert en 1983 dans un hôtel particulier, face au Palais Garnier, inaugure trois nouvelles salles fin février pour sa collection d’objets de parfumerie, de l’Antiquité au début du XXe siècle. Square Louis-Jouvet, le second musée, ex-théâtre, manège vélocipédique et magasin de meubles, a été rénové pour également abriter une collection de flacons rares, des documents d’archives et des expositions olfactives. Enfin, l’ancien théâtre des Capucines reconstitue une usine miniature, avec des appareils de distillation en cuivre du XIXe siècle. Françoise Costa, l’une des sœurs aux manettes de Fragonard, acquiert ces trésors dans les maisons de ventes ou chez les antiquaires.À Grasse, outre le musée de la parfumerie installé dans l’usine historique, la famille a ouvert dans un hôtel particulier son Musée provençal du costume et du bijou grâce à la collection constituée par la génération précédente. Enfin, le Musée Fragonard, dans l’hôtel de Villeneuve, réunit une quinzaine d’œuvres majeures du célèbre peintre de la ville. Et ce n’est pas tout : Agnès Costa, l’autre sœur aux commandes de Fragonard, a initié des produits-partages, tels ces 10 000 coffrets solidaires au profit d’EliseCare qui apporte une aide médicale d’urgence aux populations en zones de conflit – le prix de 25 euros est intégralement reversé à l’ONG – ou ce Charity Bag destiné à aider un orphelinat indien.