Pourquoi François Laffanour, antiquaire spécialisé dans le mobilier des années 1950 (notamment de Jean Prouvé, Charlotte Perriand et Jean Royère), s’intéresse-t-il autant au designer contemporain israélo-britannique Ron Arad ? « Je l’ai découvert il y a une dizaine d’années à Londres. J’ai eu la sensation d’un souffle nouveau dans la création : quelque chose de très original et d’authentique, qui ne copie rien de ce qui existe », répond l’intéressé. Le mobilier de Ron Arad prend des allures de sculptures aux formes libres, souvent organiques, et sans éléments décoratifs ni fioritures. Son travail est fortement marqué par un choix de matériaux puissants comme le béton qu’il utilise dans les années 1980, le métal dans les années 1990, jusqu’aux matières de haute technologie fruit
de ses dernières recherches. Pour montrer le cheminement du designer, le galeriste survolera vingt ans de création, depuis la Rover Chair éditée en 1981 aux côtés d’un meuble-stéréo et d’une table en béton de la même époque, jusqu’aux productions nouvelles tel un fauteuil Oh Void en fibre de carbone, en passant par les volumineux fauteuils Big Easy des années 1990, tout en métal et surprenant de légèreté. Comptez de 10 000 à 60 000 euros le siège. Cela peut paraître cher, mais cela se justifie par des coûts de fabrication très élevés pour des pièces toujours éditées en très petites séries telle la suspension Geoff à 40 000 euros. Les dix exemplaires existants sont en corriand découpé au laser, une résine spéciale utilisée notamment pour du matériel de chirurgie.
« Ron Arad », PARIS, galerie Down Town, 33 rue de Seine, VIe, tél. 01 46 33 82 41, www.galeriedowntown.com, jusqu’au 12 novembre.
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Formes libres de Ron Arad
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°573 du 1 octobre 2005, avec le titre suivant : Formes libres de Ron Arad