Le nombre des foires off a enflé au risque de l’implosion. Aux salons éprouvés comme NADA et Scope s’étaient déjà greffés, l’an dernier, Design Miami, Pulse, Aqua et Frisbee Art Fair. Cette fois, dix foires seront en lice, avec des nouveautés telles Photo Miami, Bridge Art Fair, DIVA, Flow et INK Miami. « On est amusé de voir que toutes les deux semaines, il y en a une nouvelle qui se crée, observe Samuel Keller, directeur d’Art Basel Miami Beach. Comme les collectionneurs ne peuvent pas tout faire, certaines se spécialisent. Mais on voit une “Macdonaldisation“ des foires off qui ne sont plus vraiment alternatives. » L’estomac des amateurs sera-t-il d’attaque face à cette orgie ? « Les clients sont surexcités à l’idée de ces foires, alors que les galeries sont plus circonspectes, indique Magda Danysz (Paris), exposant sur Scope. Comment réussir dans ce magma à dire ce qu’on a à dire ? » La meilleure façon d’y parvenir reste l’exposition personnelle. Sur NADA, Art : Concept (Paris) laisse le champ libre aux dessins déjantés d’Annelise Coste, tandis que Chez Valentin (Paris) présente L’éclipse, une vidéo de Laurent Grasso, dont une édition se trouve dans la collection Blake Byrne. Même focus chez g-module (Paris) qui prévoit Bolt, une nouvelle vidéo de Susan Jennings sur DIVA. Les accrochages de groupe tendent aussi à se limiter. Pour sa première participation à NADA, l’Atelier Cardenas Bellanger (Paris) a choisi cinq créateurs, notamment Devendra Banhart et Amy Sarkisian. Nouvelle recrue de Pulse, Zürcher (Paris) s’est concentrée sur cinq chevaux, dont Gilles Saussier, artiste acheté par le Californien Irwin Jacobs. Anne Barrault (Paris) met en exergue Jochen Gerner, Eric Nehr et Catharina Van Eetvelde, tandis que La galerie Les Filles du Calvaire (Paris) mise sur Emmanuelle Villard et Ellen Kooi.
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Foires off : émulation ou trop plein
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°248 du 1 décembre 2006, avec le titre suivant : Foires off : émulation ou trop plein