Bâle. Devenus omniprésents dans la création contemporaine, qui voit les plasticiens passer d’un médium à l’autre, films expérimentaux et vidéos sont réunis dans la section « Film program ».
Cette année, 34 œuvres y sont présentées par les galeries. Pour la 3e année consécutive, le commissariat en a été confié à Maxa Zoller de l’Université américaine du Caire, chargée de programmation à la Tate Modern (Londres) et au Centre d’art contemporain de Genève. Final Portrait, de Stanley Tucci, sur les dernières années de Giacometti, avec l’acteur australien Geoffrey Rush, fera l’objet d’une projection spéciale. Très influencée par l’actualité géopolitique internationale, cette sélection aborde les thèmes du terrorisme, du racisme et des révolutions manquées. On pourra ainsi voir le récit du voyage du jeune Abdel Aziz, de France jusqu’en Syrie, dans le film Also Known As Jihadi, réalisé par Éric Baudelaire. Ou l’itinéraire d’une radicalisation avant de rejoindre l’organisation État islamique. Également, The Swim, le nouveau film de He Xiangyu, qui suit l’artiste dans son retour vers sa ville natale, à la frontière sino-nord coréenne, interviewant au passage des vétérans de la guerre de Corée. Le Festival de Locarno, avec lequel collabore la foire depuis trois ans, présente Spell Reel de Filipa César, un travail documentaire à partir d’un film restauré et réactualisé sur les luttes pour la libération en Guinée-Bissau. La programmation permettra en outre de voir ou revoir Reflecting Memory qui valut à Kader Attia le prix Marcel Duchamp en 2016.
Au nombre des courts-métrages sélectionnés, ceux de l’Égyptien Maha Maamoun, de Zineb Sedira ou encore Mohau Modisakeng, dont le travail se focalise sur la conquête et l’exploitation des territoires africains. En hommage au Sang d’un poète (1930) de Cocteau, des films de William E. Jones, Ugo Rondinone et Andy Warhol sont programmés autour du leitmotiv de la mort et de l’homo-érotisme. L’occasion aussi de découvrir une série de réalisations de Breda Beban, artiste d’origine yougoslave disparue en 2012, dont l’œuvre exprime son expérience de l’exil. En clôture de cette programmation du 12 au 17 juin au Stadtkino de Bâle sous l’intitulé « Force fields », sera projeté The Man Who Disappeared de François Bucher sur le magnétisme dans la théorie de la conscience du scientifique mexicain Jacobo Grinberg, suivi par This is Cosmos et The Communist Revolution Was Caused By The Sun d’Anton Vidokle, qui s’intéresse quant à lui à la philosophie de Nikolai F. Fyodorov, instigateur du mouvement cosmique russe.
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Films expérimentaux et vidéos d’artistes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°481 du 9 juin 2017, avec le titre suivant : Films expérimentaux et vidéos d’artistes