Nicolas de Saint Etienne croit en l’avenir du marché de l’art sur Internet
Qu’est-ce que NextStage ?
NextStage est une société indépendante de gestion de fonds de capital-investissement : fonds commun de placement à risque (FCPR), fonds d’investissement de proximité (FIP IR et ISF) et fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI). Créée en 2002, NextStage est agréée par l’Autorité des marchés financiers. Nous gérons plus de 220 millions d’euros. Nous intervenons en capital-développement pour financer en fonds propres la croissance de PME Championnes, françaises et européennes, soit une vingtaine pour le moment.
Qui sont vos investisseurs ?
Nos souscripteurs sont à la fois des institutionnels, comme la Caisse des dépôts et consignations, des family office et des particuliers.
Et Artémis, la holding de François Pinault ?
Artémis est un souscripteur de notre FCPR. Par ailleurs, elle est entrée dans notre capital à hauteur de 13 %. Artémis n’est pas intervenue dans la décision d’investissement et ne fait d’ailleurs pas partie du fonds ayant investi dans Expertissim.
Pourquoi investir un million d’euros dans expertissim.com, toute jeune société de vente d’objets d’art en ligne ? Comment l’avez-vous connue et en quoi est-elle une PME Championne ?
Nous avons connu la société exper tissim.com parce qu’elle a été lauréate 2008 du Réseau Entreprendre Paris. Nous sommes revenus vers elle parce qu’elle nous intéressait en tant que société innovante, œuvrant dans le domaine d’Internet dans lequel nous sommes très présents. Nous pensons que la plupart des marchés vont se déplacer sur Internet, y compris le marché de l’art. Expertissim est une société dans l’air du temps sur le marché de l’art, qui a l’avantage d’être accessible et transparente, en s’appuyant sur une technologie sûre. Loin d’être élitiste, Expertissim est apte à capter un vaste public, grâce à sa capacité de vendre des œuvres d’art d’une valeur moyenne de 1 000 à 1 500 euros. Elle a été fondée par deux jeunes entrepreneurs, Gauthier de Vanssay et Igor Montoussé du Lyon, qui ont fédéré des experts garantissant l’authentification des objets. Enfin, depuis son lancement début 2008, elle a une croissance continue avec des chiffres en progression en termes de volume.
Que pensez-vous d’eBay ?
EBay est une plateforme formidable pour les objets d’occasion (CD, DVD, vêtements…). Mais au-dessus de 500 euros, je reste sceptique sur ses possibilités de ventes d’objets d’art. En comparaison avec Expertissim, eBay n’offre aucune expertise des objets en ligne et pose le problème de la levée de l’anonymat au moment de la transaction. Alors qu’Expertissim conserve le principe du tiers de confiance.
NextStage a-t-elle déjà investi dans une société liée au secteur de l’art ?
Non, mais nous restons attentifs.
Quelle va être la prochaine étape de développement d’Expertissim après votre importante prise de participation capitalistique ? Quelle stratégie de croissance suivez-vous ?
Notre apport capitalistique dans Expertissim est significatif, mais les fondateurs de cette société restent les actionnaires majoritaires. Outre un soutien financier, nous aidons les PME à se structurer pour grandir, fort de notre expérience opérationnelle. Nous les accompagnons dans leur croissance pour devenir les champions de leur secteur en France, mais aussi pour leur permettre de se développer à l’international, par croissance interne et externe. Notre stratégie précise pour Expertissim reste confidentielle. Je peux seulement vous dire que son site Internet sera redessiné début 2010.
Comment parvenez-vous à lever des fonds en période de crise ?
Nous avons une vraie logique d’investissement et une stratégie payante. Depuis cinq ans, nous avons enregistré plus de 20 % de croissance pour les sociétés dans lesquelles nous avons investi. NextStage a remporté en février 2009 le prix du meilleur fonds de capital-développement décerné par Private Equity Magazine en partenariat avec La Tribune. Et elle est la seule société de gestion en matière de capital-investissement à avoir reçu le classement 4 étoiles pour l’année 2008 au palmarès du magazine Gestion de fortune. Crise ou pas crise, les investisseurs privés comme institutionnels nous font confiance.
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Entretien avec Nicolas de Saint Etienne, directeur de participations chez NextStage, Paris
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°311 du 16 octobre 2009, avec le titre suivant : Entretien avec Nicolas de Saint Etienne, directeur de participations chez NextStage, Paris