Emmanuel Perrotin séduit de Paris à Miami

Le plus déjanté des galeristes parisiens, Emmanuel Perrotin, s’offre une place au soleil. C’est à Miami que ce business man de l’art contemporain a choisi d’ouvrir une succursale de son enseigne parisienne, pas moins de 1 400 m2. La station balnéaire de Floride est devenue le rendez-vous incontournable des collectionneurs depuis trois ans que s’y déroule Art Basel Miami Beach, un clone réussi de la célèbre foire bâloise de réputation mondiale. Après une exposition éclair de deux jours autour d’un group show d’artistes pour marquer le coup au moment de la dernière édition de la foire de Miami en décembre, le lieu, qui restera fermé pour un an de travaux, rouvrira ses portes en fin d’année 2005. Entre temps, le jeune marchand de trente-sept ans fera parler de lui sur la scène parisienne à l’occasion de l’inauguration le 15 janvier de son nouvel espace de la rue de Turenne, à l’emplacement de l’ancienne Cosmic Galerie, autour de la même équipe de collaborateurs et avec les artistes phares de la galeries : Chiho Aoshima, Sophie Calle, Maurizio Cattelan, Eric Duyckaerts, Bernard Frize, Jean-Pierre Khazem, Guy Limone, Tony Matelli, Takashi Murakami, Paola Pivi, Terry Richardson, Piotr Uklanski, Peter Zimmermann, Jeff Zimmermann… La galerie de la rue Louise Weiss située dans le pôle parisien très actif du XIIIe arrondissement, là où tout a commencé en 1997 pour Emmanuel Perrotin, devient un espace d’exposition secondaire au rythme de trois vernissages annuels. Emmanuel Perrotin aime jouer de son charme, clé de sa réussite. Il en a fait une arme fatale dans sa profession. « Un bon marchand est un séducteur », se plaît à dire lui-même l’intéressé.