Avec son air d’éternel adolescent qui arbore un sourire charmeur comme s’il voulait se faire pardonner de vous avoir fait une blague, Emmanuel Perrotin fonce vers la quarantaine.
Stakhanoviste de l’art contemporain, dans une impatience permanente à prévenir toute nouvelle innovation artistique, prêt à suivre ses artistes jusqu’à se déguiser en lapin pour recevoir ses clients, Perrotin n’arrête pas. De faire des expos, de faire des foires, de publier des catalogues et sa revue Bing, de vendre des œuvres, de s’agrandir. Tout cela s’enchaînant sur un rythme endiablé, entouré d’une flopée de collaborateurs tout aussi accros à la cause de l’art qu’à celle de leur patron.
Après s’être installé en 2005 dans sept cents mètres carrés rue de Turenne à Paris et avoir investi un entrepôt de mille quatre cents mètres carrés à Miami il y a trois ans, voici qu’il vient d’ajouter à son parc un espace de trois cents mètres carrés, impasse Saint-Claude. À ce rythme, Perrotin a réussi à constituer un team impressionnant qui compte Cattelan, Mori, Murakami, Veilhan, Duyckaerts, Othoniel, Delvoye, Uklanski, Limone, Calle..., un panel éclectique à l’image de son époque. Il dit stresser à l’idée de voir un de ses artistes lui filer entre les doigts s’il ne fait pas bien son boulot. Une manière de se dynamiser soi-même pour mieux foncer droit devant.
1968 Naissance à Montreuil.
1986-1989 Assistant à la Galerie Charles Cartwright à Paris.
1992 Actionnaire de la galerie Marie Hélène de Montenay à Paris.
1997 Il ouvre sa propre galerie rue Louise Weiss à Paris.
2004 Inaugure sa galerie à Miami.
2008 Expose l’artiste Xavier Veilhan jusqu’à la fin du mois d’avril.
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Emmanuel Perrotin - L’art contemporain à cent à l’heure
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°600 du 1 mars 2008, avec le titre suivant : Emmanuel Perrotin - L’art contemporain à cent à l’heure