Trois études de commissaires-priseurs (Tajan,Beaussant-Lefèvre et Piasa) profiteront de l’Automne asiatique à Paris pour organiser des ventes. Christie’s y exposera de son côté les plus belles pièces qu’elle dispersera en novembre... à New York, Amsterdam et Londres.
PARIS - Les plus belles pièces d’art asiatique se vendent rarement en France ; les dispersions les plus riches ont lieu à New York, Londres et Hong Kong. En témoignent les dernières vacations spécialisées de Christie’s à New York, les 16 et 17 septembre, qui ont produit un total de 13,7 millions de dollars (86 millions de francs). En France, les études Tajan, Beaussant-Lefèvre et Piasa tiennent de manière assez régulière, conjointement avec l’expert Thierry Portier, des ventes d’art d’Extrême-Orient. Trois d’entre elles se dérouleront pendant l’Automne asiatique. La première, dirigée par l’étude Tajan les 18 et 19 octobre, devrait réaliser de 1,5 à 1,8 million de francs pour 440 lots. Cette vente, privée de pièces exceptionnelles, comporte toutefois quelques lots intéressants, telle une paire de verseuses en grès émaillé bleu-turquoise d’époque Ming provenant probablement du Turkestan (35 -40 000 francs), et des ivoires japonais comme cet okimono représentant un adulte et un enfant assis sur une terrasse en train de déguster du saké (11-12 000 francs). À noter aussi des netsuke en ivoire, notamment une pièce à patine jaune figurant un étranger debout tenant une canne à pêche et un panier, tout en portant un enfant sur l’épaule (10-11 000 francs), ou une plaque ornementale en bronze à patine brune en forme de tigre (25-28 000 francs). “Notre clientèle est formée principalement de Chinois de Hong Kong ou de Taiwan, d’Américains, d’Allemands et de marchands londoniens”, indique Thierry Portier.
L’étude Beaussant-Lefèvre prendra le relais le 10 novembre, avec près de 400 lots appartenant à l’industriel français Paul Corbin. Une partie de sa collection a été dispersée en 1926, une autre au milieu des années quatre-vingt. Ce dernier ensemble comprend des netsuke, des inro, des tabatières, ainsi qu’un album composé de 90 estampes du XIXe siècle, signées Eisan ou Kunisada (60-80 000 francs) ; également remarquables, un bronze du XVIIIe siècle provenant du Palais de l’empereur Qianlong (80 000 francs), et un brûle-parfum en bronze du XVIIIe siècle (60-80 000 francs). Une troisième vente devrait être organisée le 23 novembre par l’étude Piasa, pour laquelle nous ne disposons pas d’éléments au moment où nous bouclons cette édition.
Christie’s France s’associe à l’Automne asiatique en exposant, du 12 au 15 octobre, les principales pièces qui seront dispersées à Londres, Amsterdam et New York, en novembre. La sélection comprend de l’art chinois et japonais, des objets du Sud-Est asiatique, du Tibet et de Java. “L’art asiatique a été un peu boudé en France depuis plusieurs décennies. Il est temps de renverser la vapeur et de réveiller l’intérêt du public. Pour inciter les grands collectionneurs à se déplacer, il est nécessaire d’organiser des manifestations comme l’Automne asiatique”, explique Philippe Delalande, spécialiste de l’art asiatique chez Christie’s.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°90 du 8 octobre 1999, avec le titre suivant : Drouot suit le mouvement