Jean-Claude Binoche convie les collectionneurs autour d’une sélection
de tableaux modernes et de mobilier classique.
PARIS - Jean-Claude Binoche ne fait pas comme tout le monde. Six semaines après la surchauffe de la fin de saison à Drouot, le commissaire-priseur parisien organise une vente généraliste de prestige, initialement prévue en décembre 2005. « J’aime bien me mettre à contre-courant, admet-il. D’habitude, en début d’année, on piétine car on ne trouve rien à Drouot. »
Le 30 janvier, la maison de ventes offrira donc un éventail de tableaux, d’objets d’art et de mobilier digne des plus grandes collections. L’art moderne et contemporain y trouve bonne place avec Concetto spaziale, Atesse, une peinture à l’eau sur toile signée Fontana, estimée 125 000 euros ; deux œuvres d’André Masson provenant de l’ancienne collection Armand Salacrou, le tableau Les Corbeaux de 1922 et un dessin à l’encre de Chine de 1937 intitulé Le Figuier desséché, respectivement estimés 100 000 et 14 000 euros ; mais aussi un collage de Kurt Schwitters, Ard Matter, 1947, estimé 35 000 euros ; une Compression de bombes aérosol de César datant des années 1970, estimée 12 000 euros, ou encore Bascule (vers 1965-1967), une sculpture en fer et bois à moteur électrique de Jean Tinguely, estimée 30 000 euros.
Beau mobilier
La section mobilier est tout aussi fournie, sinon plus, autour d’un ensemble de sièges remarquable. On notera pour la beauté de leur sculpture et de leur garniture ancienne (tapisserie fine de Beauvais d’époque) une suite de quatre fauteuils en noyer d’époque Louis XV, estimée 40 000 euros, et son canapé à triple évolution estimé 12 000 euros ; un fauteuil à dossier plat d’époque Louis XV attribué à Nicolas Heurtaut, parfait exemple du style rocaille, estimé 10 000 euros ; ou encore, pour l’originalité de sa forme, une bergère d’époque Louis XV à dossier cabriolet en forme d’écusson, estampillée Pillot et estimée 4 000 euros. Signalons également un très décoratif lustre à seize lumières sur deux étages datant du XIXe siècle et comportant des éléments du XVIIIe siècle, estimé 10 000 euros : fût en bois tourné et doré, bras en bronze ciselé et doré, et importante ornementation de pendeloques, rosaces, plaquettes et perles de cristal taillé, de roche pour la plupart. Enfin, l’estimation de 5 000 euros pour une paire de brûle-parfum d’époque Louis XVI, en bronze ciselé et doré à décor de cariatides, sera certainement dépassée. « Depuis la sortie du catalogue, j’ai retrouvé la provenance des bronzes qui sont le travail de Matthew Boulton, précise l’expert Guillaume Dillée. Du coup, leur valeur est portée à 40 000 euros. »
Vente le 30 janvier, Drouot-Richelieu, SVV Binoche en association avec la SVV Renaud-Giquello pour 14 lots, 9, rue Drouot, 75009 Paris, tél. 01 47 42 78 01 ; exposition privée au 5, rue de la Boétie (tél. 01 47 42 78 01), exposition publique à Drouot le 28 janvier 11h-18h et le 30 janvier 11h-12h.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Drouot se réveille
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €- Experts : Gérard Auguier et René Millet (tableaux anciens) ; Guillaume Dillée (mobilier et objets d’art) et le cabinet Dechaut-Stetten (orfèvrerie) - Nombre de lots : 78 - Estimation totale : 850 000 euros
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°229 du 20 janvier 2006, avec le titre suivant : Drouot se réveille