Le directoire et le conseil de surveillance de Drouot SA ont été profondément remaniés à l’occasion des élections qui se sont déroulées le 14 juin. Me Chayette est remplacé à la tête de Drouot SA par Me Rogeon, Me Nicolay par Me Castor à la barre du conseil de surveillance. C’est à ces nouvelles équipes, dont les projets n’apparaissent pas clairement, qu’il incombera, après l’entrée en vigueur de la réforme, de faire de Drouot un outil compétitif dans un contexte de concurrence accrue.
PARIS - L’assemblée générale de Drouot qui s’est réunie le 14 juin a élu un nouveau conseil de surveillance dont cinq des huit membres ont été remplacés. Parmi ces cinq nouveaux figurent quatre femmes : Isabelle Bailly-Pommery, Florence Baron, Chantal Pescheteau-Badin et Catherine Kalck. Le conseil de surveillance sera désormais présidé par Me Alain Castor. Soixante-sept des soixante-dix membres de l’assemblée générale ont voté. Un taux de participation important pour une élection qui ne mobilise d’ordinaire pas plus de 50 votants. Ce “succès” pourrait s’expliquer par le nombre inhabituellement élevé de pouvoirs – une quinzaine – qui ont été envoyés au président de la Compagnie des commissaires-priseurs, Me Ribeyre, par les officiers ministériels absents lors du vote. Le conseil de surveillance a, de son côté, élu un nouveau directoire à la tête duquel a été placé Me Pierre-Marie Rogeon en remplacement d’Hervé Chayette dont le mandat arrivait à expiration. “J’ai décidé de ne pas me représenter quand j’ai appris que Me Jean-Louis Picard dont les intérêts sont étroitement liés à ceux d’un de nos principaux concurrents (l’étude PIASA a été rachetée par Artémis, la holding de François Pinault, qui est aussi l’actionnaire principal de Christie’s, NDLR) avait été réélu, souligne Me Chayette. Je ne mets pas en doute la loyauté de Me Picard. Il me paraît cependant illogique de faire entrer le loup dans la bergerie.” En choisissant Me Rogeon le nouveau conseil de surveillance a voulu privilégier ses compétences de gestionnaire et affirmer son opposition aux options défendues pat Mes Nicolay, Boscher et Buffetaud visant à transformer Drouot en société commerciale, dirigée par un vrai “patron” qui ne serait pas nécessairement un commissaire-priseur. Un des chantiers prioritaires des nouvelles instances, dont les projets n’apparaissent pas encore clairement, sera le réaménagement de l’hôtel des ventes de la rue Drouot. Les travaux ne seront pas achevés aussi tôt que l’auraient souhaité Mes Chayette et Ribeyre qui ont fait voter le projet. Entamés au mois de juillet, ils dureront environ dix mois.
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Drouot se réorganise
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°108 du 30 juin 2000, avec le titre suivant : Drouot se réorganise