Le produit vendu “art”? de Drouot a totalisé 2,66 milliards de francs en 1997 (2,4 milliards sans les frais), soit une progression de 15 % par rapport à l’année précédente, selon de premières estimations.
La reprise, amorcée au premier semestre, s’est donc confirmée. Pour Drouot, “pour la première fois depuis 1990, le marché de l’art parisien reprend nettement vigueur”?. Première étude de France, Jacques Tajan a annoncé une augmentation de 20 % de son chiffre d’affaires, qui a atteint 414 millions de francs (frais inclus), dont 84 millions pour le seul
mois de décembre, au cours duquel ont eu lieu
les premières ventes à
“l’Espace Tajan”?.
PARIS - La principale raison de cette progression réside dans la mise aux enchères d’œuvres de collections comme celles des Gomez, des Rothschild ou de Madame Julien Rouart. La qualité des œuvres, ajoutée à une politique de regroupement des ventes et à des prix de réserve raisonnables, ont encore eu pour conséquence d’abaisser le pourcentage des invendus de 22 % en 1996 à 19 % cette année.
Malgré une progression de 20 % des ventes réalisées à Drouot Montaigne et Drouot Richelieu, dont le montant s’élève à 1,97 milliard de francs (2,2 milliards frais inclus), le bilan doit cependant être nuancé. Si une centaine d’enchères millionnaires ont été portées en 1997, seules dix ont dépassé les cinq millions de francs, dont trois lors de la vente Rouart, au cours de laquelle les deux plus hautes enchères de l’année ont été portées. La palme revient au pastel d’Edgar Degas, Dans les coulisses. Adjugé 25 millions de francs (27,7 millions frais inclus), il devance l’huile sur toile de Paul Gauguin, Paysage aux chevaux, emporté à 24 millions de francs (26,6 millions frais inclus). La troisième plus belle enchère de l’année est allée à une huile sur toile de Pierre-Auguste Renoir ayant fait partie des collections Rothschild, La roseraie à Wargemont, adjugée loin derrière à 8,1 millions de francs (9 millions frais inclus), le 11 juillet, dans le cadre de la succession de Madame B. Par ailleurs, le mobilier, niche du marché français, tout en ayant des prix soutenus, a rarement atteint des sommets. Si l’on excepte la commode estampillée Weisweiler provenant du château de Mello et adjugée 5,5 millions de francs (6,1 millions frais inclus), seuls deux autres meubles ont trouvé preneur au-delà de quatre millions de francs.
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Drouot profite de la reprise
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°51 du 3 janvier 1998, avec le titre suivant : Drouot profite de la reprise