La 39e édition du Salon des antiquaires de Dijon accueillera, du 18 au 27 mai, 112 marchands, dont 76 antiquaires et une trentaine de brocanteurs. Cette manifestation, qui attire avant tout des visiteurs du quart est de la France, accueille chaque année quelque 15 000 personnes, amateurs de prestigieuses estampilles et de bois précieux du XVIIIe siècle ou de mobilier régional en bois naturel.
DIJON - Ce salon, l’un des tout premiers de l’Hexagone va drainer, le 17 mai, veille de l’ouverture officielle de la manifestation un grand nombre de marchands européens – suisses, belges, allemands, italiens et anglais –, chaque année très actifs ; et les jours suivants, quelques clients étrangers, Suisses en tête, immédiatement suivis par des Allemands et des Italiens. La majeure partie des visiteurs sont néanmoins issus de l’est de la France et des régions lyonnaise et parisienne, visiblement attirés par les prix, jugés plus attractifs que dans leur métropole respective. Tous sont accueillis par un fort contingent d’antiquaires venus de Bourgogne et des départements limitrophes dont le Jura, la Haute-Saône et la Haute-Marne (environ 37 %). Ils sont suivis par quelques professionnels du sud de la France, du Var, des Alpes-Maritimes, de l’Hérault et du Gard.
Le pont de l’Ascension devrait cette année leur amener bon nombre d’amateurs. Profitant du week-end prolongé, ils pourront jumeler la visite du salon avec la découverte des richesses de la capitale de la Côte-d’Or, dotée d’un prodigieux patrimoine artistique avec ses maisons Renaissance, ses nombreuses églises et son ancien palais des ducs de Bourgogne rebâti sur les plans d’Hardouin-Mansart. La notoriété du salon tient sans conteste à la qualité des objets présentés mais aussi à la vigilance de la commission de contrôle composée de 8 experts, renforcée par la présence sur place, durant toute la durée du salon, de trois experts de la CNES (Chambre nationale des experts spécialisés), qui se tiennent à la disposition des visiteurs et contresignent les certificats d’authenticité délivrés par les vendeurs. Dijon demeure le bastion du mobilier du XVIIIe siècle. Ainsi, les antiquaires Martine et Gérard Barreyre (Beaune) présenteront une commode à décor de ruines à l’antique et de paysages, estampillé L.N. Malle, époque transition Louis XV-Louis XVI. Patrick Damidot (Dijon) a, lui, sélectionné un fauteuil en hêtre naturel mouluré et sculpté estampillé de G. Jacob, époque Louis XVI. Le stand du Jurassien Vichot-Corboz (Lons-le-Saunier) figure également dans cette section. Les tableaux sont en revanche moins nombreux. Les amateurs les découvriront sur l’espace de la galerie des Arts (Nîmes) et sur celui de La Billebaude (Paris). Cette spécialité ne sera pas mieux représentée que la céramique qui réunit également deux marchands, dont l’incontournable Biterrois Christian Bonnin, présent dans la plupart des grands salons et Thierry L’Huillier (Yvelines). La section bijouterie profitera, quant à elle, de la présence d’un expert in situ, Daniel Louka.
SALON DES ANTIQUAIRES DE DIJON du 18 au 27 mai, parc des expositions, avenue des Grands-Ducs-d’Occident, 21000 Dijon, tlj 11h-20h, nocturne jusqu’à 22h le 23, tarif : 50 francs (40 francs tarif réduit).
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Dijon fait ses gammes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°127 du 11 mai 2001, avec le titre suivant : Dijon fait ses gammes