LONDRES - Après le succès des ventes d’art impressionniste et moderne (lire le JdA 363, p. 23), les ventes d’art contemporain de Christie’s et Sotheby’s Londres confirment un marché haut de gamme très solide.
Les seules ventes du soir ont rapporté 131 millions de livres (soit 156,8 millions d’euros), en hausse de 24 % par rapport aux vacations de l’an dernier. Ce n’est pas encore le record de 2008 (168 millions de livres) mais cela fait oublier les 26 millions de livres de 2009. Le taux d’invendus de 10 % démontre la largeur de la demande. Comme l’an dernier, c’est Christie’s qui mène le bal. Même sans les 21,3 millions obtenus avec un Francis Bacon de 1963 (Portrait d’Henrietta Moraes) la maison de ventes de François Pinault l’emporte sur sa rivale Sotheby’s.
Géographie des collectionneurs oblige, les deux vacations faisaient la part belle aux artistes européens n’offrant une poignée de stars américaines ou chinoises que pour tester le marché et donner un peu de relief international. À cet égard les résultats sont honorables puisque le tableau phare de la vente Sotheby’s, Orange Sports Figure de Basquiat (1982) est parti au milieu des estimations (4,07 millions de livres), tandis que Christopher Wool, la figure emblématique de la scène new-yorkaise a fait un record de l’autre côté de l’Atlantique (4,9 millions de livres chez Christie’s). L’école allemande était venue en force avec pas moins de neuf tableaux de Gerhard Richter. Là aussi c’est Christie’s qui emporte la mise avec une Abstraktes Bild de 1994 partie (près de 10 millions de livres) bien au-dessus de l’estimation haute (7,8 millions de livres, frais compris). La dizaine de tableaux réalisés par les français a fait mieux que jouer les seconds rôles. Excepté un violon découpé d’Arman (24e Caprice de Paganini, Christie’s), qui n’a pas dépassé les six chiffres (91 250 livres exactement), les autres œuvres affichent de jolis scores à l’instar d’Agrigente de Nicolas de Staël qui a frôlé l’estimation haute chez Christie’s (5,3 millions de livres).
Résultats : 80,6 millions de livres (avec frais)
Nombre de lots vendus/invendus : 58/7
Pourcentage de lots vendus : 89 %
Prix moyen du lot : 1,4 million de livres (1,04 million de livres sans le F. Bacon)
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Des vacations résolument optimistes
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Abonnez-vous dès 1 €Résultats : 50,7 millions de livres (avec frais)
Nombre de lots vendus/invendus : 57/6
Pourcentage de lots vendus : 90 %
Prix moyen du lot : 0,89 million de livres
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°364 du 2 mars 2012, avec le titre suivant : Des vacations résolument optimistes