Ventes aux enchères

Des lauriers pour César chez Me Tajan

Nette reprise de l’art contemporain

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 24 octobre 1997 - 370 mots

La vacation d’art abstrait et contemporain organisée par Me Tajan fera date pour l’étude. Non seulement 70 % des objets mis aux enchères ont trouvé preneur, mais le produit est sept fois supérieur à celui réalisé par le commissaire-priseur voici trois ans dans cette même spécialité.

PARIS. Les collectionneurs français et étrangers ont manifesté un intérêt particulier pour les œuvres de César, puisque six d’entre elles ont atteint ou dépassé leur estimation. Adjugé à son prix d’estimation de 1,5 million de francs, Le pouce  a parfaitement joué son rôle de pièce phare. Toujours du sculpteur marseillais, la Nature morte, estimée 80 000 à 100 000 francs, est partie à 140 000 francs, et Le Tango, estimé 200 000 à 220 000 francs, à 240 000. Certaines pièces contemporaines ont fait plus que tenir leurs promesses, telles l’huile sur toile de Zao Wou Ki, Sans titre  (1960), adjugée 620 000 francs, au triple de son estimation, et son acrylique sur toile Composition (1980), estimée 120 000 à 150 000 francs, qui en a fait 225 000. Quant à la Compo­sition aux deux personnages d’Asger Jorn, estimée 200 000 à 220 000 francs, elle a trouvé preneur à 240 000 francs. La plupart des œuvres ont été acquises à leur prix d’estimation ou juste en dessous : ainsi, l’huile sur toile de Simon Hantaï, Étude en bleu, adjugée 200 000 francs, et l’acrylique sur papier de Sam Francis, Sans titre, partie à 480 000 francs. François Tajan en déduit que “les enchères démontrent une reprise du marché et le dynamisme de l’étude”. Et même si plus de soixante-dix pièces, dont trois réalisées par César – le Nu ou Buste au jambes fines, soudé en 1959, et deux œuvres en acier inoxydable, l’Expansion Bruxelles, (1969) et le Sein n°1 (1970) – n’ont pas été vendues, il n’en tire aucune conclusion négative, d’autant qu’“il s’agissait d’œuvres difficiles à vendre”. Comme La Marseillaise d’Arman, estimée 400 000 à 500 000 francs, qui n’avait déjà pas trouvé preneur à Nice, et L’araignée de Germaine Richier, estimée 350 000 à 400 000 francs, passée récemment en vente sans succès à Versailles.

Drouot-Montaigne, 3 octobre : 123 lots vendus sur 200, soit 6,84 millions de produit (hors frais).

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°46 du 24 octobre 1997, avec le titre suivant : Des lauriers pour César chez Me Tajan

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