Événement de l’année aux Pays-Bas, le salon d’art et d’antiquités Pan-Amsterdam réunira du 11 au 18 octobre les meilleurs marchands hollandais ainsi que des galeries belges. Au programme : des maîtres anciens, des tableaux modernes et contemporains, de l’art asiatique, des textiles, des bijoux et des icônes. Gros plan sur quelques exposants.
AMSTERDAM - Éclectique, le salon d’art et d’antiquités Pan-Amsterdam, l’est sans conteste. Il proposera durant une semaine des tableaux flamands et hollandais, des textiles, des bijoux, de l’art asiatique datant de l’époque de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, ainsi que des valeurs sûres de l’art moderne et les artistes Cobra. La foire réunira plus d’une centaine d’exposants, la crème des antiquaires hollandais mais aussi des marchands belges comme la galerie Pinton-Alost – avec une Vue du port de Veere par le maître anversois Bonaventura Peeters (1614-1652) –, la galerie Berko Fine Paintings – une toile du peintre amstellodamois Henricus Engelbertus Reijntjes – et Zada Gallery – un tapis du Caucase en laine de la seconde moitié du XIXe siècle.
Parmi les galeries d’Amsterdam d’envergure internationale, on retiendra Douwes Fine Art, fondée en 1806. La galerie est aujourd’hui dirigée par Evert Douwes – sixième génération de cette dynastie de marchands – et expose aussi bien des paysages hollandais classiques que des œuvres romantiques du XIXe siècle. L’entreprise possède ses propres départements de restauration, de photographie et d’édition, une librairie d’art, un service d’expertise, et a une succursale à Londres. Sur son gigantesque stand, elle présentera notamment un paysage boisé classique de Jacob van Ruysdael (environ 1,4 million de francs) et des œuvres du Réalisme social russe de 1920 à 1980 (entre 10 000 et 200 000 francs).
Rob Kattenburg s’est spécialisé dans les marines des XVIIe et XVIIIe siècles et les relevés topographiques. Son approche est totalement opposée à celle de Douwes. “Notre grande spécialisation nous amène à vendre un nombre restreint d’œuvres. Nous ne pouvons trouver qu’une vingtaine de pièces de qualité muséale par an”. Rob Kattenburg exposera une marine inhabituelle, la Représentation symbolique de la victoire de Jan Pieterszoon Coen, exécutée par Hendrick Corneliszoon Vroom (4,5 millions de francs environ).
De Kooning et Van Dongen
Simon et Hugo Morsink ont repris il y a quatre ans la galerie de leur père, spécialisée dans les icônes, et s’installent ce mois-ci dans un ancien entrepôt restauré du XVIIe siècle. Les deux frères ont été agréablement surpris par l’intérêt croissant que suscitent les icônes depuis quelques années. “Le marché a changé. Les icônes intéressent une clientèle jeune, attirée par leur spiritualité et leur exotisme. Elles exercent le même attrait que l’art islamique ou bouddhiste”. La galerie possède des icônes russes du XVe au XVIIe siècle, provenant notamment de Novgorod et de Moscou, dont les plus belles se vendent autour de 400 000 florins (1,2 million de francs), les prix moyens se situant entre 5 000 et 80 000 florins (15 000 et 240 000 francs).
La galerie Delaive présente depuis vingt-cinq ans des “valeurs sûres” de l’art du XXe siècle. Nikko Delaive était un ami du peintre expressionniste abstrait californien Sam Francis. Sa galerie représente aujourd’hui une large part de la succession de l’artiste, avec quelque 200 œuvres, et expose également des toiles de Miró, de Kooning, Van Dongen, Picasso, Vlaminck et Delvaux qui seront présentées à la foire de Cologne en novembre. Au salon d’Amsterdam comme à Cologne, Nikko Delaive proposera de nouvelles sculptures de Niki de Saint-Phalle (400 000 francs environ). Quant à Jaksi, spécialiste des artistes du groupe Cobra, il exposera à Pan-Amsterdam des œuvres de Karel Appel et de Corneille, dont les prix s’échelonnent de 10 000 à 600 000 francs.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Des Bataves éclectiques
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°68 du 9 octobre 1998, avec le titre suivant : Des Bataves éclectiques