Les ventes d’œuvres impressionnistes qui se sont déroulées à Londres en juin ont réalisé leurs meilleurs résultats depuis le sommet qu’a connu le marché de l’art en décembre 1989. Les vacations d’art contemporain ont, elles aussi, remporté un franc succès, tant chez Sotheby’s que chez Christie’s.
LONDRES (de notre correspondante). Un pastel de Degas faisant partie d’un ensemble d’études de ballerines réalisées à la fin des années 1870, estimé entre 5 et 7 millions de livres sterling, s’est envolé à 17,6 millions (environ 176 millions de francs), le 28 juin chez Sotheby’s. Robe jaune et robe arlequin (Nezy et Lydia) de Matisse, l’autre lot vedette de la vente, a été adjugé 6,5 millions de livres. La vacation de Christie’s, le lendemain, était, en comparaison, triste et laborieuse. La Jeune fille au banc de Renoir a peiné à dépasser son prix de réserve pour atteindre 3 millions de livres. Les ventes d’art du XXe siècle ont elles aussi le vent en poupe, comme en témoigne la dispersion de Christie’s le 30 juin. L’œuvre phare, un magnifique collage cubiste de Juan Gris de 1914, Tasses, verres et bouteille (Le journal), doublant son estimation, est parti à 3 millions de livres. Le terrifiant portrait de Lucian Freud, Man in a headscarf (The Procurer), a également doublé son estimation à 1,5 million de livres. Les ventes d’art contemporain ont remporté un franc succès chez les deux auctioneers. Une fois encore, ce sont deux valeurs sûres, Gerhard Richter et Andy Warhol, qui ont dominé la vacation de Sotheby’s. La plus petite des deux œuvres de Richter, Apfelbäume, une étude de pommiers dans des tons de vert, a réalisé un résultat plus satisfaisant (793 500 livres) que Wolke, une monumentale étude de nuage photo-réaliste (1 million de livres). Parmi les œuvres de jeunes artistes, une “spot painting” de Damien Hirst a obtenu sans surprise un bon résultat : 85 000 livres. Sotheby’s a réussi une excellente opération avec sa toute première vente d’art contemporain africain : 56 des 57 lots issus de la collection de Jean Pigozzi ont trouvé preneur. La vacation de Christie’s, qui s’est tenue à Clerkenwell dans un entrepôt désaffecté des quartiers nord de Londres, misait sur la création la plus contemporaine. L’un des premiers tableaux anatomiques de Basquiat, Trunk, a fait 221 500 livres. Une fois encore, les prix des œuvres de Damien Hirst se sont envolés : une “spin painting” s’est vendue au prix record de 76 300 livres.
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Degas mène le bal
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°87 du 27 août 1999, avec le titre suivant : Degas mène le bal