Soixante-dix exposants et 15 000 visiteurs sont attendus, jusqu’au 28 avril, pour la sixième édition de la Foire de Singapour, “Trésors�?. Elle aura cette année une petite sœur, la Hong Kong International Art Fair, qui se tiendra du 7 au 11 mai.
SINGAPOUR - Si l’on connaît bien désormais les difficultés qu’affrontent les économies d’Extrême-Orient – dites “économies du Tigre” –, on appréhende moins quelles en seront les retombées sur le marché de l’art. La foire qui se tient à Singapour, jusqu’au 28 avril, devrait permettre d’apporter un début de réponse. On attendait beaucoup de son lancement – elle fête cette année sa sixième édition –, mais malgré le créneau où elle a réussi à s’inscrire, les bijoux et les montres essentiellement, certains de ces espoirs ont été déçus.
À l’origine, en effet, l’idée était de profiter de l’enrichissement des collectionneurs d’Extrême-Orient pour leur vendre des tableaux impressionnistes et de l’art moderne. Mais les nouveaux clients demeurent difficiles à trouver dans cette partie du monde, où seuls l’art chinois ou des objets tels que les bijoux parviennent à capter l’intérêt des acheteurs.
Il n’en reste pas moins que les soixante-dix marchands devraient accueillir 15 000 visiteurs. Au nombre des exposants figurent de grands bijoutiers, comme Garrard, Graff et Wartski, de Londres, mais aussi Marlborough International Fine Art. Si l’art et l’artisanat modernes de l’Asie du Sud-Est sont bien représentés, les marchands d’art chinois ancien de renom en sont absents. Les organisateurs de “Trésors” n’en gardent pas moins le sourire, à l’image de leur directeur William Burris : “Le marché de l’art continue de se développer solidement et ne se laissera pas facilement déplacer.”
Hong Kong organisera de son côté une nouvelle foire, du 7 au 11 mai, la Hong Kong International Art Fair. S’inspirant des salons européens, les organisateurs s’entoureront d’une équipe d’experts qui examinera toutes les pièces exposées. Le bureau international de conseillers sera composé de marchands de premier plan, tels que Grace Wu Bruce, Gilbert Lloyd (Marlborough), Laurence Graff et Alice King (Alisan Fine Art). La foire comprendra plusieurs sections : la peinture du XVIIIe au XXe siècle, la sculpture, la porcelaine, les montres et les bijoux. Les prix devraient s’échelonner entre trois mille et trente millions de dollars Hong Kong (23,3 millions de F).
Parmi les soixante-dix exposants, sont attendus les marchands de bijoux Graff, Hancocks et Siba ; les marchands londoniens de montres et d’horloges Somlo Antiques ; les marchands d’art oriental Robert Hall et C.P. Ching, ainsi que la galerie d’art impressionniste Tamenaga, de Tokyo. Sachant que plusieurs années sont nécessaires à un salon pour s’enraciner, il sera difficile d’évaluer, dès la première édition, l’importance de cet événement sur le plan financier.
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De Singapour à Hong Kong, deux foires malgré la crise
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°59 du 24 avril 1998, avec le titre suivant : De Singapour à Hong Kong, deux foires malgré la crise