Payram (né en 1959, en Iran) et Adrien Couvrat (né en 1981), tous deux représentés par la Galerie Maubert, n’avaient jusqu’à présent jamais exposé ensemble.
Paris. Ce sont des portraits peints par Adrien Couvrat durant le premier confinement (2020), de leur cadrage resserré sur le visage et de leur flou, puis des discussions qu’ils ont suscitées avec Florent Maubert que le rapprochement avec Payram, autre artiste de la galerie, s’est imposé comme une évidence. L’idée d’une exposition commune a germé conduisant chacun à créer des pièces. Un an et demi plus tard, elles se découvrent, si proches dans leur conception du portrait que l’on pourrait penser, si l’on ignore leur travail respectif qu’elles n’émanent que d’un seul et même auteur, tant ce qu’elles convoquent en présence, apparition, effacement et disparition de la figure fait écho.
Jusqu’à présent, de Payram, on ne connaissait que les photographies noir et blanc indissociables de ses expérimentations des techniques argentiques et d’Adrien Couvrat ses peintures abstraites, aux jeux optiques subtils modifiant la composition et les couleurs selon le déplacement du spectateur devant la toile. Dès l’entrée dans la galerie, l’autoportrait flou d’Adrien Couvrat et le portrait tout aussi fondu de l’épouse de Payram, tirage argentique couleur (d’après d’un négatif Polaroid 55 noir et blanc non fixé de 1995) montrent l’élargissement du spectre de leur savoir-faire, et font état d’une approche du portrait indissociable de leur histoire personnelle et de leur rapport à leur propre médium avec, en filigrane, ce qu’un regard, yeux baissés ou grands ouverts, peut porter. Le prix des œuvres de Payram varie entre 2 800 et 4 000 euros et celles d’Adrien Couvrat de 9 500 à 14 500 euros selon le format.
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De l’un à l’autre, l’art du portrait
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Abonnez-vous dès 1 €jusqu’au 23 octobre, Galerie Maubert, 20, rue Saint-Gilles, 75003 Paris.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°574 du 1 octobre 2021, avec le titre suivant : De l’un à l’autre, l’art du portrait