BRUXELLES / BELGIQUE
Le salon des arts premiers et extra-européens inaugure son édition hivernale.
Bruxelles. Longtemps place forte du marché des arts premiers, la Belgique a été la première à créer une manifestation qui leur était entièrement consacré : la Brussels Non European Art Fair (Bruneaf). Celui-ci a définitivement fermé, laissant place, dès 2022, à Civilisations Brussels Art Fair. Cette dernière rassemble, autour des arts anciens d’Afrique, d’Océanie et des Amériques, de l’art asiatique (*). « Civilisations a été créée pour poursuivre ce qui avait été commencé avant la crise sanitaire, c’est-à-dire faire fusionner les forces des anciennes foires et réunir leurs publics respectifs », résume le marchand d’art japonais Arie Vos, fondateur et président du salon. À l’image de Bruneaf, la manifestation se déroule désormais en deux sessions, l’une en été, au mois de juin, et une seconde en hiver (du 24 au 28 janvier).
Pour cette première session hivernale, 24 marchands (et une librairie) sont réunis dans le quartier du Sablon à Bruxelles. Onze sont belges tandis que les autres viennent de France (7), d’Espagne, de Suisse et d’Allemagne. Le marchand new-yorkais Bruce Frank est également présent. Plusieurs lieux emblématiques du quartier sont investis par des exposants – pour la plupart étrangers : l’Ancienne Nonciature accueille Olivier Castellano, Renaud Vanuxem, Voyageurs & Curieux, trois nouveaux venus de Paris rejoints par les bruxellois Adrian Schlag et Joaquin Pecci ; la SR Gallery héberge Jo De Buck (Bruxelles), Zubek Gallery (Düsseldorf) et Raphaël Sevette (Bruxelles) ; et la Chambre des antiquaires abrite la galerie Punchinello (Paris), Christophe Rolley (Paris) et Bruno Frey (Arnay-le-Duc, en Côte-d’Or). « Le fait qu’il n’y ait désormais qu’un seul événement au Sablon qui rassemble tous les participants, leur nombre important cette année, la synergie avec la Brafa pour les collectionneurs et surtout le fait d’exposer dans un lieu exceptionnel, l’Ancienne Nonciature, tout cela m’a encouragé à participer », rapporte Olivier Castellano. Le marchand présente pour l’occasion ses nouvelles acquisitions, dans une fourchette de prix allant de 5 000 à 50 000 euros.
Quelques participants ont opté pour une exposition thématique, comme Graziella Semerciyan (Paris) qui propose, sous le titre « Ceremony », une collection d’objets (céramique et vannerie) principalement japonais, parfois chinois et même créoles, tandis que Duende Art Projects (Bruxelles) présente « MiniMania, small sculptures in Africa », une sélection de sculptures africaines à petite échelle. « Au fil des années, nous en avons rassemblé une belle collection que nous allons exposer pour la première fois à Bruxelles. Lors de notre dernière participation à la foire PAN Amsterdam, nous avions montré un masque géant Kakungu du Congo (H. 90 cm) alors je me devais de présenter des objets de petite taille », explique Bruno Claessens. Il montre notamment une coupe à boire en bois, par le Maître aux lèvres horizontales pincées, Wongo (République démocratique du Congo), qui a appartenu à la grande marchande d’art africain Hélène Leloup décédée en novembre dernier (12 000 €). Certains marchands n’hésitent pas à montrer des pièces importantes, comme Carlo Cristi, qui expose de l’art asiatique, dont un Bodhisattva de la période Gupta (V-VIe siècles, Bangladesh), affiché autour de 250 000 euros.
(*) Contrairement à ce que nous avions écrit dans le JdA n°625, l'archéologie n'est pas présente dans le salon.
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Civilisations Brussels Art Fair en mode hiver
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°625 du 19 janvier 2024, avec le titre suivant : Civilisations Brussels Art Fair en mode hiver