Comment vous positionnez-vous par rapport à l’art « outsider » ?
Ce sont à mon avis deux domaines distincts. L’Art brut s’inscrit dans une généalogie de la pensée européenne, qui trouve sa source dans la pensée d’Aristote, selon laquelle génie et folie sont indissociables. Il est le fait d’artistes qui se trouvent dans une altérité mentale – ce qui n’est pas le cas de l’art outsider, qui prône l’aspect autodidacte.
Pourquoi l’Art brut est-il longtemps resté en dehors du marché, contrairement à l’art outsider ?
À cause de l’intransigeance de Dubuffet, qui voulait que cette création reste aux marges des institutions et du marché. Les Américains, avec l’art outsider, n’avaient pas ces scrupules.
Quel est aujourd’hui le profil des collectionneurs ?
Il y a 10 ans, c’était surtout des monomaniaques, qui ne collectionnaient que cela. Aujourd’hui, ce sont des amateurs d’art contemporain. Cependant, on n’observe pas encore de spéculation dans ce domaine. Hormis peut-être déjà pour les plus célèbres, comme les Américains Ramírez et Darger, dont les prix sont de plus en plus élevés.
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Christian Berst Galeriste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°662 du 1 novembre 2013, avec le titre suivant : Christian Berst Galeriste