La multiplication des foires dans la capitale britannique n’a pas dissuadé une nouvelle initiative, celle de Gay Hutson et Angela Wynn qui lancent le 18 février un salon consacré aux œuvres originales sur papier, carton, vélin ou tissu, ainsi qu’aux gravures et aux photographies orginales.
LONDRES (de notre correspondante) - La première édition de “L’Art sur papier” se déroulera du 18 au 21 février, au Royal College of Art, à Kensington Gore. Elle est organisée par Gay Hutson et Angela Wynn, à qui l’on devait déjà le Salon de l’aquarelle (aujourd’hui disparu) ainsi que la Foire de l’art britannique du XXe siècle. La nouvelle venue réunit des éléments empruntés à ces deux manifestations, tout en espérant se forger une identité propre.
“L’Art sur papier” présentera des œuvres originales sur papier, carton, vélin ou tissu fin, ainsi que des gravures et des photographies originales, dans un très large éventail de goût et de prix.
La photographie peu représentée
Sur les cinquante-trois exposants, seize marchands viennent de la province anglaise, un de Jersey, un autre de Venise, et le reste de Londres. Ils seront regroupés par spécialités : aquarelle, gravure, art contemporain... La photographie est malheureusement très peu représentée, aucun marchand spécialisé ne participant à la foire. Mis à part James Faber, les galeries de maîtres anciens sont elles aussi pratiquement absentes. On compte parmi les exposants de grands spécialistes du XVIIIe siècle, comme Martin Gregory et John Spink, ainsi que des XIXe et XXe siècles, mais les œuvres contemporaines sont pour la plupart plus décoratives que d’avant-garde. Les marchands d’estampes seront nombreux, tels Elizabeth Harvey Lee avec des maîtres anciens et modernes, ou Wiseman Originals et Julian Lax avec un important ensemble d’artistes britanniques modernes et du XXe siècle. Hornton Place Gallery et Hanga Ten, spécialistes de la gravure japonaise, exposent des pièces contemporaines de leur collection. De son côté, John Bloxham propose des gravures sur bois de l’artiste chinois Liu Haiming. Plusieurs marchands profitent de cette foire pour monter des expositions spéciales : ainsi chez John Noot, de Broadway, une superbe collection de gravures, dessins et aquarelles proposés entre 50 et 500 livres (de 460 à 4 600 francs).
Ce salon promet d’être riche en surprises pour les visiteurs attentifs. Mais il est difficile de présager de son développement dans une capitale où les foires sont légion.
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Chacun cherche sa niche
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°76 du 5 février 1999, avec le titre suivant : Chacun cherche sa niche