Pour sa 21e édition, Arco poursuit son idée d’une foire “défricheuse”? en confiant une partie de sa sélection à des critiques internationaux. Autre point fort de la foire, outre le marché espagnol, la présence de collectionneurs sud-américains.
MADRID - En constant développement depuis quelques années, le marché de l’art moderne et contemporain en Espagne trouve à chaque édition d’Arco un événement propre à focaliser les attentions. Car si la foire reste encore très nationale (102 galeries espagnoles cette année sur les 261), elle a su, au fil des ans, fidéliser des galeries étrangères. Ainsi, la représentation française n’est pas exceptionnelle (17 galeries), mais elle note pour la cinquième année consécutive la participation de la galerie Daniel Templon (présent il y a vingt et un ans lors de la première édition de la foire) avec des œuvres de Jean-Marc Bustamante ou François Rouan. Outre la présence de grands collectionneurs, l’attrait d’Arco s’explique autant par le marché national que par la venue de nombreux Sud-Américains. De plus, organisées parallèlement à la foire, des débats réuniront deux cents commissaires, critiques ou responsables d’institution. Au cours de ces journées, on notera un séminaire consacré à l’émergence dans le champ des arts plastiques de problématiques héritées de l’architecture, avec des interventions de Cedric Price et Adam Caruso. L’occasion est donc grande pour montrer de nouveaux talents. C’est le cas de la galerie berlinoise Carlier-Gebauer, qui, outre des installations d’Aernout Mik, fera place à de nouvelles recrues, comme Jonathan Hernandez et Christian Schumann. Autre particularité de la foire, les “cartes blanches” données à des personnalités en charge de la sélection d’une partie de la manifestation. C’est le cas pour le pays invité, l’Australie, qui sous la direction du marchand Paul Greenaway, rassemblera quatorze galeries, mais aussi pour le secteur Cutting edge qui fait appel à des commissaires d’expositions habitués des biennales pour défricher artistes et galeries par sphères géographiques. C’est dans ce cadre que sera représentée la galerie parisienne Chantal Crousel, invitée par Jérôme Sans (lequel, en collaboration avec Nicolas Bourriaud, son codirecteur du Palais de Tokyo, est également responsable des interventions dans l’espace public) à exposer Sean Snyder ou encore Mélik Ohanian. On sera également très attentif à la représentation scandinave ; cette dernière, sous la direction de la critique Paula Toppila, a pris le titre de “Beetween the commercial and the alternative”. Une appellation qui pourrait s’appliquer à Arco.
- ARCO 2002, du 14 au 19 février (journée professionnelle le 13), Parque Ferial Juan Carlos I, pavillons 7 et 9, Madrid, www.arco-online.ua.es
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Cartes en mains
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°142 du 8 février 2002, avec le titre suivant : Cartes en mains