PARIS - Les 28 et 29 mars, le Syndicat national des maisons de ventes volontaires (Symev) organisera la quatrième édition du « Week-end follement Marteau » pour promouvoir les ventes aux enchères partout en France.
Les années précédentes, nombre de sociétés de ventes installées en régions n’avaient pas manqué d’idées pour attirer l’attention du grand public autour de ventes à thème, ventes caritatives, journées estimation ou formation, expositions, conférences et animations en tout genre. Cette année, la place parisienne sort de son inertie et propose une vente aux enchères consacrée à l’art roumain.
Expression libre
Sollicité en 2007 par le ministère de la Culture de Roumanie afin de contribuer à structurer le marché de l’art roumain émergent, le Symev a conclu un partenariat avec la fondation culturelle roumaine Art Promo basée à Timisoara. Une vente publique rassemblant 182 œuvres de plus de 100 artistes roumains modernes et contemporains se tiendra ainsi le 29 mars, à Drouot-Montaigne, sous le marteau d’Hervé Chayette, président du Symev, en duplex de Bucarest. Le bénéfice de l’opération reviendra à la fondation Art Promo.
« La vente s’articule en trois parties. La première s’étend du début du XXe siècle à la fin des années 1930, avec des artistes roumains figuratifs, souvent installés à Paris », expose Michel Maket, l’expert de la vente. On y recense un Nu à la lecture, huile sur carton signée Theodor Pallady, ami d’Henri Matisse, estimée 45 000 euros ; une Nature morte aux livres sur une nappe à carreaux (1936), huile sur carton de Gheorghe Petrascu estimée 60 000 euros, ou encore un Paysage à Balcic, huile sur carton de Marcel Iancu dit « Janco », estimée 14 000 euros. Y figurent également trois œuvres de jeunesse de Victor Brauner, deux paysages et un Portrait d’Elvira estimés de 14 000 à 40 000 euros. « La vente se prolonge sur une peinture d’après guerre libre d’expression qui existe parallèlement à l’art officiel de propagande. Elle est incarnée par Symbole noir (1956), tableau d’Ion Tuculescu [estimé 50 000 euros], mais aussi par des œuvres d’Ion Pacea, Alexandru Ciucurencu ou Corneliu Baba », poursuit l’expert. La dernière partie offre un panorama des diverses orientations contemporaines. Notons L’Escalier des anges (vers 1995), suspension de plumes colorées haute de 150 cm d’Ariana Nicodim, estimée 4 000 euros ; Bug Seasons, l’Automne (2008), acrylique sur toile de Laura Covaci, estimée 10 000 euros, ou encore Self to the Wall (2008), buste en résine peint de Bogdan Rata, estimé 7 000 euros.
BUCAREST À PARIS, PANORAMA DE L’ART ROUMAIN, vente le 29 mars à Drouot-Montaigne, 15, avenue Montaigne, 75008 Paris, sous l’égide du Symev en partenariat avec la fondation Art Promo (Bucarest), tél. 01 45 72 67 39 ; exposition publique : les 27 et 28 mars 11h-18h et le 29 mars 11h-12h, www.follementmarteau.com
BUCAREST À PARIS
Expert : Michel Maket
Estimation : 850 000 euros
Nombre de lots : 182
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Bucarest-Paris
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°299 du 20 mars 2009, avec le titre suivant : Bucarest-Paris