Du 31 janvier au 9 février, la Foire des antiquaires de Belgique a accueilli à Bruxelles près de 20 000 visiteurs, un chiffre en augmentation eu égard aux 14 500 de 2002 et aux 18 000 de 2001. Dans des espaces réhabilités, la manifestation a enregistré un bon niveau de transactions pour les pièces d’un prix raisonnable.
BRUXELLES - De nouveaux participants, quelques défections, un lieu rénové et agrandi sont à la base du nouveau visage de ce salon généraliste, le plus important de Belgique. Grâce à la réhabilitation récente de certains espaces du Palais des beaux-arts de Victor Horta, longtemps rendus inaccessibles au public, le parcours de la foire est devenu plus large, plus surprenant, mais aussi plus labyrinthique avec la réapparition de rotondes et de recoins insoupçonnés. Amplifié, l’espace d’exposition aura permis d’accueillir un nombre plus élevé d’exposants qui, de cinquante l’an dernier, sont passés à soixante-trois cette année (dont quarante-huit Belges). Si la foire accueillait des nouveaux venus, si certains marchands importants tels que Bernard De Leye ou la galerie Zen lui restent fidèles, de grands antiquaires qui ont contribué jadis à donner au salon un certain prestige ne viennent plus depuis plusieurs années, ainsi Gisèle Croës, Bernard Blondeel (pour cause de cessation d’activité, lire p. 23), la galerie De Jonckheere… En 2003, c’est notamment la section de l’art moderne qui perdait deux de ses principaux ténors, à savoir le Bruxellois Patrick Derom et l’Anversois Rony Van de Velde.
Satisfaction générale
Quoiqu’il en soit, le sang neuf injecté lors de cette édition aura été suffisant pour repositionner la foire, et le bilan semble positif. Le nombre important de visiteurs en témoigne, comme la satisfaction assez générale des marchands. Ainsi, Bernard de Grunne, spécialiste en art africain, se déclare agréablement surpris, compte tenu du contexte international, d’avoir réalisé un chiffre comparable à celui de l’an passé et d’avoir vendu une pièce importante à un couple de collectionneurs américains, tout en constatant la fidélité du public belge. Un avis partagé par Harold t’Kint, spécialisé dans l’art belge entre 1880 et 1960 et qui considère que le niveau des transactions fut satisfaisant, surtout pour les œuvres dont le prix fluctuait entre 3 000 et 10 000 euros.
Pour les pièces plus importantes, il semble en effet que les amateurs ont été longs à convaincre, c’est du moins ce qu’ont constaté les Lemaire, négociants en porcelaine et céramique. Si leur chiffre n’a pas atteint celui de 2002, ils insistent sur l’augmentation de la fréquentation du salon, perceptible jusqu’au dernier week-end, avec un nombre nettement plus élevé qu’à l’accoutumée de visiteurs flamands. Quant à la galerie Flore (Paris), elle participait pour la première fois à la foire (lire p. 19) et ne manquera de revenir l’an prochain, même si, comme le commente Philippe Gueguant, il n’est jamais facile pour un nouvel exposant de s’imposer d’emblée. D’autant que le mobilier français du XVIIIe siècle, dans lequel s’est spécialisé la galerie Flore, est un domaine très peu représenté à Bruxelles. Reste que participer à la Foire des antiquaires de Belgique représente, notamment pour les galeries françaises, une belle occasion de toucher une clientèle différente, essentiellement venue du Benelux.
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Bruxelles se renouvelle
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°166 du 7 mars 2003, avec le titre suivant : Bruxelles se renouvelle