Bras de fer Drouot-Sotheby’s

PARIS - Ce sera peut-être le feuilleton de l’été. Les ventes de deux grandes collections que devait organiser Sotheby’s, les 27 et 28 juin, dans ses locaux parisiens du Faubourg Saint-Honoré, avec le concours de l’étude Poulain-Le Fur (lire le JdA 128, 25 mai 2001), pourraient être compromises. Les membres de la Compagnie des commissaires-priseurs de Paris ont en effet fait savoir, par voie d’huissier, à leurs deux confrères qu’ils s’opposaient à ce que les vacations aient lieu sous leur responsabilité sur le terrain d’un concurrent. Ils suggèrent à P-LF d’utiliser leur hôtel des ventes, au Palais des Congrès, porte Maillot, pour disperser ces collections. Les deux intéressés ont vivement réagi en décidant de faire fi de cette mise en demeure. “La compagnie n’a aucun pouvoir de nous empêcher de vendre là-bas. La nouvelle loi ayant été promulguée l’été dernier, certaines de ses dispositions sont immédiatement applicables. Il s’agit d’un ultime combat d’arrière-garde !”, soutient Hervé Poulain. Pour sa défense, il remarque que bon nombre de commissaires-priseurs organisent des ventes depuis plus de six mois dans des hôtels ou espaces publiques situés hors du quartier Drouot sans que l’aval de la profession ait été exigé. P-LF compte donc maintenir son calendrier. À moins qu’un référé de dernière minute ne contrarie leurs projets. Drouot serait prêt à déférer l’affaire devant la justice. En attendant un jugement sur le fond, les ventes se dérouleraient, alors, dans leur hôtel des ventes de la porte Maillot. À suivre...