BRUXELLES / BELGIQUE
Entre la canicule et les grèves, les conditions n’étaient pas favorables à une forte fréquentation. Mais quelques transactions ont été réalisées.
Bruxelles. La Brafa, qui a refermé ses portes le 26 juin après huit jours d’exposition, étrennait son nouveau lieu, à Brussels Expo. Son accès, avec ses nombreux parkings, ont été salués par les exposants et le public, même si pour certains l’endroit est un peu éloigné du centre. Arrivé sur place, le visiteur pouvait être un peu déconcerté en pénétrant dans un immense hall vide, mais il retrouvait vite ses repères en pénétrant au cœur de la manifestation : des stands de bonne tenue ; le fameux tapis coloré – cette fois-ci imaginé par Arne Quinze, l’invité d’honneur de cette 67e édition – ; un plan au sol quelque peu calqué sur celui de Tour & Taxis, composé de deux salles ; et une ambiance conviviale. « Au final, nous avons reçu un meilleur accueil que ce que nous craignions. Les “Brafans” sont partiellement revenus. Juin n’est pas la meilleure période en effet, beaucoup étaient déjà partis dans leur maison dans le Sud. Sans compter les événements qui avaient lieu en même temps. Il va aussi nous falloir un peu de temps pour nous approprier ce nouveau lieu », a commenté Harold t’Kint de Roodenbeke, le président du salon. « Compte tenu du temps dont nous avons disposé pour organiser cet événement, soit six mois, en outre dans un nouvel endroit – un sacré challenge –, nous sommes contents du résultat », a précisé Didier Claes, le vice-président, avant d’ajouter : « Mais nous n’avons pas eu tellement de chance, entre la canicule le samedi, une course de vélo dans Bruxelles le dimanche, la grève générale le lundi, pour finir par une grève des avions en Suisse le mardi ! »
Si, pour toutes ces raisons, la foire a été beaucoup moins fréquentée qu’habituellement (30 000 visiteurs contre68 000 en 2020), cela n’a pas empêché ses 115 exposants de conclure des ventes, « mais ce n’était pas la folie », a observé l’un d’eux. Alexandre Fleury (A&R Fleury, Paris), qui avait pris un grand stand et soigné sa présentation, a vendu plusieurs œuvres entre 200 000 et 500 000 euros, dont un pastel de Hans Hartung de 1947, tandis qu’un Monochrome orange vif d’Yves Klein, de 1957, attirait les regards (autour de 1 M€). Didier Claes (Bruxelles) s’est séparé dès le premier soir de sa pièce phare, une figure nkisi Songye, RDC, qui a appartenu à Arman et au marchand Henri Kamer (autour de 300 000 €). Giammarco Cappuzzo (Londres) a vendu son David avec la tête de Goliath, vers 1660, d’Elisabetta Sirani. Serge Schoffel (Bruxelles) a cédé toute sa collection de rhombes du golfe de Papouasie à un seul collectionneur pour plus de 50 000 euros. Jean-François Cazeau (Paris) a vendu notamment un Dubuffet et un Masson, entre 70 000 et 100 000 euros pièce – « dans cette fourchette, il y a une clientèle. Au-delà, c’est plus compliqué», a-t-il confié. Il avait également une option pour Femme, 1971, un bronze unique de Miró (230 000 €), tandis que Torse, une charmante petite huile de Renoir, vers 1895 (480 000 €), a rencontré un vif intérêt.
L’année prochaine, la Brafa reprend son calendrier originel puisqu’elle revient en janvier (du 29 janvier au 5 février), toujours à Brussels Expo. « Tout le monde a applaudi à cette annonce », se félicite le président, qui a assuré qu’il souhaitait relever le nombre d’exposants de 20 %. Les marchands n’ont plus qu’à se mettre au travail car, à ce jour, il ne leur reste plus que sept mois.
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Brafa 2022, une édition de transition
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°593 du 8 juillet 2022, avec le titre suivant : Brafa 2022, une édition de transition