Anselme Boix-Vives : le nom enchante, non moins que l’œuvre. C’est le nom d’un berger catalan, qui s’expatrie à l’âge de dix-huit ans, pour s’installer à Moûtiers, en Savoie, et devenir marchand de primeurs. Mais un marchand peu ordinaire. Car le grand souci de Boix-Vives (1899-1969) n’est rien moins que l’avenir du monde et le bonheur des hommes. Pendant de longues années, il élabore un Plan de Paix universelle, qu’il édite en brochures et qu’il envoie aux « grands » de ce monde. En 1962, il va jusqu’à présenter sa candidature pour le prix Nobel de la Paix. C’est aussi l’année où il commence à peindre. À la gouache ou au Ripolin sur d’humbles supports, avec une facilité et une abondance prodigieuses, il exprime en peinture son idéal d’une vie belle et bonne pour tous, qu’il situe, avec lucidité, sur la lune. Ses thèmes sont multiples : faune et flore foisonnante, personnages de toutes sortes, y compris les hommes politiques, les célébrités, les peuples lointains ou les événements qu’il découvre… à la télévision.
D’un dessin rudimentaire mais puissant et énergique, ses figures sont généralement ourlées de petites taches blanches ou colorées, et s’insèrent dans des fonds fleuris. Elles arborent un sourire fixe aux dents pointues, qui grince légèrement dans cet univers paradisiaque, sans ternir cependant l’éclat, l’incandescence, la fraîcheur miraculeuse des couleurs.
L’exposition présente un très bel ensemble de ces œuvres désormais rares sur le marché. Elle accompagne la publication d’un somptueux catalogue raisonné.
« Anselme Boix-Vives », PARIS, galerie Alain Margaron, 5, rue du Perche, IIIe, tél. 01 42 74 20 52, jusqu’au 29 octobre. Catalogue raisonné, volume 1, éditions de la Différence, 120 euros.
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Boix-Vives au paradis de la couleur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°573 du 1 octobre 2005, avec le titre suivant : Boix-Vives au paradis de la couleur