Bernard Blondeel, d’Anvers à Paris

“Chaque achat constitue une aventure unique”, avoue ce grand voyageur qui n’hésite pas à parcourir des milliers de kilomètres pour enrichir sa galerie.
Sa passion des objets d’art lui vient de sa mère qui collectionnait et tenait un magasin d’antiquités à Anvers qu’il a repris à l’âge de vingt-deux ans, avant d’élargir son activité à l’art contemporain en présentant des peintres locaux d’avant-garde. “J’ai abandonné peu à peu le mobilier pour me spécialiser dans les objets du Moyen Âge – émaux, ivoires, sculptures –, et les tapisseries flamandes car j’ai eu l’opportunité de racheter le stock d’un marchand de tapisseries, Robert Courtoy.” Au milieu des années 1980, il élargit à nouveau ses centres d’intérêt en s’ouvrant à l’archéologie méditerranéenne. “Les pièces importantes du Moyen Âge devenaient difficiles à trouver. J’ai opté pour l’archéologie, un domaine beaucoup plus vaste, qui s’enrichit sans cesse de nouvelles trouvailles.” En 1996, Bernard Blondeel quitte Anvers pour Paris et la rue de Lille où il s’associe avec le marchand de tapis Armand Deroyan. “L’arrivée à Paris m’a permis de m’ouvrir à une clientèle internationale qui ne venait pas à Anvers. Environ la moitié de nos clients privés sont américains. Ils sont souvent accompagnés de grands décorateurs. Nous travaillons aussi beaucoup avec des musées français (Musée d’Écouen, Musée national du Moyen Âge...) ou étrangers (Los Angeles County Museum).” Grande figure du circuit des foires internationales, Bernard Blondeel participe à la Biennale des antiquaires depuis 1978 et à TEFAF Maastricht depuis le milieu des années 1980. Nommé président du Carré Rive gauche, il s’emploie à élargir encore l’audience mais aussi la cohésion interne de cette belle vitrine des antiquaires de la rive gauche.