Le 16 décembre à Drouot-Richelieu, la maison de ventes Gros & Delettrez dirigeait une importante vente d’orientalisme. Une huile sur toile d’Edwin lord Weeks (1849-1903), intitulée Rêverie au patio, Maroc, signée en bas à gauche et datée 1876, a été emportée à 235 880 euros. Natif des environs de Boston, élève de Bonnat et de Gérôme à Paris, Weeks est le plus brillant peintre orientaliste américain. Les Odalisques au collier de perles, une huile sur toile de Nicaise de Keyser (1813-1887), signée en bas à gauche et datée 1854, a atteint l’enchère de 171 000 euros. Il s’agit pour cet artiste d’un record mondial en vente aux enchères. Ce peintre est l’un des plus célèbres artistes belges du milieu du XIXe siècle. Directeur de l’Académie d’Anvers de 1855 à 1879, il exécuta des œuvres nombreuses et importantes pour les cours de Belgique (portrait de Léopold Ier), de Hollande, de Russie, de Bavière, de Suède ou de Wurtemberg. Il était également très recherché comme portraitiste féminin.
Le 20 décembre, l’orientalisme a également triomphé sous le marteau de Claude Aguttes à Drouot-Montaigne. Deux huiles sur toile de Jean-Baptiste van Mour (1671-1737), Le Grand Visir et sa suite et Le Sultan et sa suite ont été réunies pour être acquises à 849 200 euros. Ayant travaillé trente-huit ans à Constantinople, Van Mour possède un statut particulier parmi les précurseurs orientalistes du début du XVIIIe siècle. Il suivit le marquis de Ferriol en 1699 lorsque celui-ci fut nommé diplomate à la cour ottomane et s’y installa pour exercer son art. Ces deux œuvres appartiennent aux nombreux travaux du peintre consacrés au règne du Sultan Ahmed III. Une huile sur toile de Jean Léon Gérôme (1824-1904) intitulée Le Retour de la chasse, circa 1878, est partie à 731 200 euros. Cette œuvre semble avoir été réalisée au retour de l’un de ses nombreux voyages et fut exposée au Salon de 1878. Gérôme est alors au sommet de sa gloire et bénéficie d’une haute position à l’Institut et à l’École des beaux-arts. Une huile sur toile de Hermann David Solomon Corrodi (1844-1905) de l’école italienne, intitulée Le Pont de Galata au crépuscule avec la mosquée Yeni Valide Djami, a été adjugée 344 400 euros.
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Beaux tableaux orientalistes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°162 du 10 janvier 2003, avec le titre suivant : Beaux tableaux orientalistes