Beaudelaire au paradis

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 9 décembre 2009 - 189 mots

PARIS - Le 1er décembre à Drouot (SVV Gros & Delettrez), la dispersion du fonds Aupick-Ancelle de livres et manuscrits autour du poète Charles Baudelaire a rapporté 4 millions d’euros, contre une estimation de 1,3 million d’euros.

Une édition originale des Fleurs du mal (1857) (est. 150 000 euros), offerte et dédicacée par Baudelaire à son conseil juridique Narcisse Ancelle, est montée à 775 000 euros, soit un record mondial pour une édition originale de cet ouvrage. Estimée 75 000 euros, une lettre autographe du 30 juin 1845 adressée à Narcisse Ancelle, connue sous le nom de Lettre du suicide, a été adjugée 225 000 euros, soit un record mondial pour une lettre autographe de Baudelaire. Notons encore les 375 000 euros atteints pour une édition originale des Paradis artificiels, opium et haschisch (1860) (est. 18 000 euros), dédicacée par l’auteur à sa mère. Depuis la mort du poète, aucune de ces pièces n’avait été dispersée. Elles se sont transmises de génération en génération, de Baudelaire lui-même à sa mère, Caroline Dufays (veuve Aupick), à Me Narcisse Ancelle, ami et homme de biens du poète, puis à ses descendants.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°315 du 11 décembre 2009, avec le titre suivant : Beaudelaire au paradis

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