En mai, New York annonçait un record historique pour ses ventes du soir d’art contemporain, tandis que Paris offrait début juin des résultats de bonne tenue.Londres s’inscrira-t-elle dans cette lignée très dynamique ?
LONDRES - « Le marché est très fort à l’échelle internationale mais il y a un léger fléchissement à Londres. Il est difficile de trouver des œuvres, les gens sont plus préoccupés par leurs moyens d’existence, ils sont contents de conserver leurs pièces », note Francis Outred, responsable de l’art contemporain pour l’Europe chez Christie’s. Pour leurs ventes du soir des 26 et 27 juin, Christie’s et Sotheby’s Londres espèrent un total de 122 à 166 millions de livres sterling (143 à 195 millions d’euros), un montant global équivalent aux estimations de l’an passé.
Le 25 juin, Christie’s vise 56 à 72 millions de livres (66 à 84 millions d’euros) dans une vente de 64 lots dominée par un diptyque de Jean-Michel Basquiat de 1982. « C’est une œuvre à la fois agressive et esthétique. 1982 est un grand moment, c’est l’année où émerge sa nouvelle approche de la peinture, Basquiat est alors au sommet de son art », commente Francis Outred. L’œuvre est estimée environ 15 millions de livres (17,6 millions d’euros), promettant une belle plus-value à son vendeur qui l’avait acquise 1,6 million d’euros chez Phillips De Pury New York en 2002. Avec Jetty de Peter Doig, (est. 4 à 6 millions de livres, 4,7 à 7 millions d’euros), la maison espère battre le record de l’artiste, qu’elle avait établi en février dernier avec The Architect’s home in the Ravine. Sont également proposées des pièces d’Yves Klein, John Currin ou Cy Tombly, ainsi qu’un ensemble d’Eduardo Chillida.
Sotheby’s hausse ses ambitions par rapport à l’an passé et compte doubler sa rivale le 26 juin, avec une estimation de 66 à 94 millions de livres (77 à 111 millions d’euros) pour une vente à forte coloration britannique. De Francis Bacon, sont ainsi présentés un portrait triptyque de sa muse Isabel Rawsthorne (est. 10 à 15 millions de livres, 11,7 à 17,6 millions d’euros) et Head III (est. 5 à 7 millions de livres, 5,9 à 8,2 millions d’euros), qui avait fait partie en 1949 de sa première exposition à la galerie Hanover, au sein de sa série historique des six Heads. La vente rassemble également un ensemble de cinq œuvres phares d’Andreas Gursky, plongeant au cœur des bourses de Chicago, Hongkong, Tokyo et Koweït, percutante métaphore de la mondialisation. Figurent encore au catalogue Gerhard Richter, David Hockney ou Lucio Fontana.
Le 25 juin à 19h, Christie’s, 8 King Street, St. James, Londres ; tel. 01 40 76 85 88,www.christies.com
CHRISTIE’S
Expert : Francis Outred
Estimation : 56-72 M£ (66-84 M€)
Nombre de lots : 64
Le 26 juin à 19h, Sotheby’s, 34-35 New Bond Street, Londres ; tel. 01 53 05 53 05, www.sothebys.com
SOTHEBY’S
Expert : Oliver Barker
Estimation : 66-94,6 M£ (77- 111 M€)
Nombre de lots : 69
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Bacon, Basquiat et Gursky en tête d’affiche
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°394 du 21 juin 2013, avec le titre suivant : Bacon, Basquiat et Gursky en tête d’affiche