Artcurial se met au diapason du Salon du livre ancien pour présenter une riche vente de trois jours comprenant plus de mille ouvrages et autographes.
PARIS - Artcurial a calé son calendrier de ventes de bibliophilie sur le Salon international du livre ancien qui, pour la première fois, a pris ses quartiers au Grand Palais du 27 au 29 avril, à quelques encablures de la maison de vente. Un florilège de plus de mille lots de livres et manuscrits, majoritairement du XXe siècle, sera dispersé en une exceptionnelle vente fleuve les 2, 3 et 4 mai. « Les jours d’exposition coïncident avec la durée du salon. Nous espérons ainsi attirer de nombreux amateurs, d’autant plus que ce que l’on vend correspond à la clientèle du salon », souligne Olivier Devers, spécialiste en bibliophilie chez Artcurial. Plusieurs collections sont à l’honneur à commencer par celle de Monsieur P., composée de cent dix ouvrages de la littérature du XXe siècle et dont l’estimation correspond à elle seule à un tiers de celle du total de la vacation. La pièce maîtresse, estimée 30 000 euros, est La Tauromaquia par Pablo Picasso et José Delgado, belle édition de 1959 à 263 exemplaires sur vélin Guarro filigrané d’un motif de tête de taureau, illustré de 26 aquatintes originales au sucre de Picasso. Notons aussi dans une reliure de Pierre-Lucien Martin, l’édition originale de 1873 d’Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud, estimée 10 000 euros, publiée par le poète et imprimée à compte d’auteur et Un poème dans chaque livre de Paul Éluard, exemplaire estimé 8 000 euros, illustré de 16 gravures et lithographies originales de Jean Arp, Georges Braque, Marc Chagall, Max Ernst, Alberto Giacometti, André Masson, Joan Miró ou Pablo Picasso…
La collection Josette Day, l’actrice qui incarna la Belle de La Belle et la Bête, est fortement marquée par la présence de Marcel Pagnol (dont elle fut l’épouse) et de Jean Cocteau. Y figurent un exemplaire de La Fille du Puisatier datant de 1941, estimé 200 euros, imprimé à la seule attention de Josette Day, et Opium de Cocteau, édition sur papier japon enrichie d’un dessin à l’encre, estimée 1 200 euros. Enfin, la correspondance de Maximilien Luce fera revivre les très riches heures du néoimpressionnisme. Les lettres sont adressées au peintre, à sa femme, à son fils, et à l’encadreur Georges Bouin, et sont signées Claude Monet, Paul Signac, Pierre Bonnard ou Henri-Edmond Cross ou Charles Angrand. Certaines sont illustrées de rarissimes dessins ou aquarelles dont les collectionneurs d’autographes de peintres raffolent.
Ventes les 2 mai (manuscrits historiques et manuscrits de Maximilien Luce), 3 mai (manuscrits d’artistes et écrivains, bibliothèque de Monsieur P., collection Josette Day et archives Théodore Koenig) et 4 mai (livres modernes et précieux) à l’Hôtel Dassault, 7, rond-point des Champs-Élysées, 75008 Paris, Artcurial, tél. 01 42 99 20 20, expositions publiques du 26 au 30 avril 11h-19h, www.artcurial.auction.fr.com
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Au bonheur des bibliophiles
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Abonnez-vous dès 1 €- Experts : Olivier Devers (livres) et Thierry Bodin (manuscrits) - Estimation : 800 000 euros - Nombre de lots : 1 136
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°258 du 27 avril 2007, avec le titre suivant : Au bonheur des bibliophiles