L’année 2013 était celle des changements pour la foire d’art contemporain de Lille : changements de nom, de dates, d’identité visuelle.
Le cru 2014 confirme quant à lui une identité déjà bien dessinée : un événement convivial, axé sur l’espace géographique du Nord et mettant la jeune création en avant. « Nous souhaitons apporter du nouveau à chaque édition, en conservant cet esprit festif qui nous caractérise », explique Didier Vesse, directeur de l’événement. La centaine de galeries réunies est essentiellement française (plus de 60 % des effectifs) avec une forte représentation des exposants du nord du pays. « Nous montrons le dynamisme de toute une région. Notre volonté est de nous inscrire dans les territoires en favorisant la rencontre entre galeries, musées et institutions culturelles », poursuit Didier Vesse. La Belgique vient donc en force (plus de 10 % des invités), même si l’accroissement de la présence internationale vers les pays limitrophes peine un peu. Deux événements spécifiques vont dans le sens de la jeune création : « Révélations », qui accueille cinq artistes de moins de 30 ans, et une carte blanche accordée à Stéphane Corréard, qui invite les lauréats du prix du Salon de Montrouge.
La foire a également choisi de mettre à l’honneur l’abstraction géométrique. « Un des courants fondamentaux de l’après-guerre, dont les musées de la région exposent beaucoup d’œuvres et qui trouve encore des héritiers aujourd’hui, alimenté par les nouvelles technologies », commente Didier Vesse. Les artistes historiques du mouvement sont au rendez-vous : Geneviève Claisse à la Galerie Wagner ou Auguste Herbin à l’espace du Dedans. Sur le stand de Gimpel et Müller, le visiteur est invité à expérimenter la chromosaturation grâce à l’installation de Carlos Cruz-Diez. Dans les allées, le street art reste fortement représenté. Aux sources de la discipline, plusieurs dessins récents d’Ernest Pignon-Ernest sont présentés par Art to Be Gallery qui offre également ses cimaises à Shepard Fairey. Timide jusque-là, la présence de la photo s’affirme cette année. La foire a réservé un espace aux galeries GNG, Nicolet et Castangalerie qui montrent de concert l’œuvre du photographe Bernard Langenstein. On remarque les tirages récents de la jeune Anaïs Boudot à la galerie Les Bains Révélateurs. Foire dans la foire, la « Print Art Fair », dédiée aux éditions sur papier, sous toutes leurs formes revoit son espace, agrandi et mieux mis en avant. Nouveauté de cette année, une série de conférences autour du collectionneur et de son environnement est organisée sous la houlette de Michel Poitevin. Malgré des propositions parfois inégales, chacun trouvera donc de quoi se satisfaire.
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Abonnez-vous dès 1 €Lille Grand Palais, Lille (59), www.art-up.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°676 du 1 février 2015, avec le titre suivant : Art up!, toujours en mouvement