La manifestation hollandaise confirme sa réputation de foire mettant en avant les jeunes talents.
Rotterdam. Du 6 au 9 février, Art Rotterdam accueille, comme l’an passé, une centaine de galeries. Située dans une ancienne usine, la Van Nellefabriek, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la foire regroupe essentiellement des marchands hollandais, parmi les plus importants du pays – environ soixante-dix –, à la notoriété internationale. Pour Amsterdam, citons Stigter Van Doesburg, Martin van Zomeren et Ellen de Bruijne Projects, qui participent notamment à la Fiac, ou Annet Gelink Gallery, qui participe à Art Basel. Des galeries de tailles modestes, mais sérieuses.
En revanche, peu de galeries étrangères sont annoncées, hormis quelques voisins belges tels que Kristof De Clercq (Gand) ou Archiraar (Bruxelles), quelques allemandes comme Martin Kudlek (Cologne) et ASPN (Leipzig), et seulement une française, la marseillaise Double V Gallery, pour sa première participation.
Fondée en 2000 par cinq galeristes et, depuis 2009, dirigée par Fons Hof, qui a cessé son activité de galeriste, Art Rotterdam affiche une identité de foire « dénicheuse ». La manifestation se divise en quatre secteurs : le secteur principal, Solo/Duo, consacré aux expositions d’un ou deux artistes, New Art Section, pour les plus jeunes plasticiens et Projections, consacré à la vidéo. Au fil des années, elle a su imposer son credo, malgré le calendrier chargé de l’art contemporain.
Elle attire essentiellement un public local, en proposant une offre sous le signe de la jeune création dont la particularité est d’être constituée majoritairement d’artistes à la trajectoire internationale, mais qui résident ou ont étudié aux Pays-Bas. Cette 21e édition ne déroge pas à la règle, comme l’affirme son slogan : « The fair to discover young art » [La foire pour découvrir la jeune création]. Cette proposition répond à une appétence nationale : « Le marché hollandais est centré sur la jeune création et il y a beaucoup de petits collectionneurs. Il s’agit d’un marché que nous ciblons. D’ailleurs, les prix sur la foire dépassent rarement les 10 000 euros », rappelle son directeur.
En nombre d’habitants, Rotterdam est la deuxième ville des Pays-Bas, derrière la capitale, Amsterdam. Si la ville portuaire n’est pas réputée pour son marché d’art contemporain, elle bénéficie cependant d’une vie culturelle animée. « Dès la deuxième année, nous avons voulu nous internationaliser. Étant donné que nous sommes un petit événement, nous avons décidé de travailler avec la Ville pour donner plus de substance à la foire. Désormais, il s’agit d’une sorte de festival d’art où se concentrent les institutions culturelles et des manifestations éphémères », explique Fons Hof. L’art contemporain est une carte à jouer pour la Ville ; Amsterdam, qui regroupe le nombre le plus important de galeries, n’accueille plus de foires d’art contemporain de renom, faisant d’Art Rotterdam, la seule foire d’importance du royaume.
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Art Rotterdam se veut une foire de découvertes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°538 du 31 janvier 2020, avec le titre suivant : Art Rotterdam se veut une foire de découvertes