COLOGNE / ALLEMAGNE
La doyenne des foires d’art contemporain préfère proposer une sélection d’oeuvres pointues pour collectionneurs avertis.
Dans l’ouest de l’Allemagne, la plus vieille foire d’art contemporain, Art Cologne, a ouvert ses portes jeudi au public dans une ambiance très, voire trop sérieuse. 176 galeries, majoritairement allemandes mais avec malgré tout quelques enseignes internationales de qualité (Thaddaeus Ropac, White Cube, David Zwirner, Kamel Mennour) sont réunies pour l’occasion.
Art Cologne ne se risque pas à montrer des œuvres clinquantes tel qu’un Balloon Dog de Jeff Koons ou une toile colorée de Takashi Murakami. Car à Art Cologne, les collectionneurs, pour la plupart allemands, sont « discrets mais pointus, ils aiment parler d’art » explique Suzanne Tarasiève, qui participe à la foire depuis 7 ans. Pour séduire ces collectionneurs exigeants, les galeristes sont venus avec une sélection très choisie d’oeuvres de leurs artistes.
Car Ici, contrairement à Art Paris qui vient de fermer ses portes où 46 des 193 enseignes proposaient des expositions monographiques, les galeries ne veulent pas prendre de risques et offrent un large choix. Ce qui n’empêche que les œuvres sont dans l’ensemble de bon niveau, inédites et souvent de création récente.
Sur les cimaises de la Galerie Nathalie Obadia, venue pour la première fois, ce sont les nouvelles toiles musicales réalisées spécialement pour la foire, du belge Joris Van de Moortel qui sont accrochées. Le visiteur est invité à jouer de la musique directement sur l’oeuvre. La galerie berlinoise König présente des oeuvres d’artistes dans l’actualité, comme Alicja Kwade dont une sculpture vient d’être installée sur le toit du Met à New York ou une toile d’Andreas Schmitten, qui bénéficiera prochainement d’une exposition au Sammlung, Philara de Dusseldorf. Très remarqué, le stand de Hauser & Wirth montre la dernière série de toiles de Rita Ackermann, où la figuration s’estompe pour laisser place aux formes, aux lignes et aux couleurs.
Cette sélection soignée a permis des belles ventes pour certains, « mais à Art Cologne tout ne se passe pas le premier jour. Les collectionneurs allemands prennent le temps de la décision, l’an dernier une galerie m’a confié avoir vendu une oeuvre six semaines après la fin de la foire » affirme le directeur d’Art Cologne, Daniel Hug qui se veut rassurant.
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Art Cologne 2019, c’est du sérieux
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