Art Brussels international

La photographie prend une place majeure

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 16 avril 1999 - 445 mots

La dix-septième édition d’Art Brussels réunira, du 23 au 27 avril, 112 participants, dont vingt-cinq jeunes marchands. Une vingtaine de Français feront le voyage, attirés par le fort potentiel de ce salon de plus en plus international.

BRUXELLES. “C’est une foire en pleine mutation. Depuis deux ou trois ans, elle s’est véritablement internationalisée”, déclare Michel Durand-Dessert qui y participe depuis quinze ans. “Jusqu’en 1997, c’était un salon petit et sympathique. Il s’est beaucoup agrandi depuis,” confirme Denise Seltz, de la galerie Louis Carré. Les collectionneurs fervents et fidèles, en majorité belges et hollandais, privilégient les valeurs sûres par rapport aux jeunes artistes. Cette année encore, une grande diversité de techniques et de supports seront représentés, avec une prédominance de la photographie. Baudoin Lebon exposera des photographies d’Olivier Rebufa, Keiichi Tahara et des huiles de Joël Kermarrec. Le galeriste, qui renouvellera chaque jour la moitié de son stand, présentera aussi Mnémotechnique (1977), un tableau de Jean Dubuffet qui a servi de modèle à trois sérigraphies, Faits mémorables, ainsi que la première peinture-photographie rehaussée à l’encaustique réalisée par Joël-Peter Witkin en 1988, et plusieurs œuvres récentes. “L’an passé, pour ma première participation, la photographie était déjà très présente. La plupart des galeries montraient des tirages, le plus souvent d’artistes vivants à la mode. La qualité devrait encore progresser cette année”, indique Baudoin Lebon. Michel Durand-Dessert exposera des œuvres de Giuseppe Penone, Balthasar Burkhard, Gerhard Richter et Djamel Tatah. La galerie Louis Carré, qui participe à Art Brussels depuis trois ans, présentera une centaine de pièces Henri Cueco. “Ses œuvres traduisent une volonté de provocation par la banalité des thèmes évoqués. Cueco a décidé de peindre les menus objets du quotidien : chaussures, cailloux, ficelles, pommes de terre, noyaux, éponges”, explique Denise Seltz. La Galerie de France a, pour sa part, sélectionné des œuvres de Suzanne Lafont, Raymond Hains et Sophie Calle. Aline Vidal accrochera des œuvres d’Herman de Vries (From under the willow, 1992, des feuilles de saule sur papier), Bernadette Genée (Les pensées noires et Les plis secrets de 1997). Sur le stand de la galerie Krief, un cabinet de dessins constitué dans l’esprit d’un amateur du XXe siècle présentera des œuvres sur papier d’artistes internationaux comme Jean-Pierre Bertrand, Christian Boltanski, Raymond Hains et François Dufrêne. Du côté des marchands belges, Damasquine Art Galerie s’est intéressée à des collages photographiques de Peter Hutchinson qui réorganisent la géographie planétaire en mélangeant de manière ironique et humoristique des paysages du monde entier. Les galeristes exposeront également des sculptures de Sylvie Ronflette cultivant une mythologie très personnelle où l’érotisme omniprésent passe par une atomisation du corps. De leur côté, Christine et Isy Brachot ont choisi une sculpture de Panamarenko.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°81 du 16 avril 1999, avec le titre suivant : Art Brussels international

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