1 - Autour de 100 000 €
Les figurines en terre cuite de musiciennes et de danseuses Tang sont parmi les objets les plus recherchés des collectionneurs des arts de la Chine antique. Ces « ming-k’i », terme désignant le mobilier funéraire (figurines et modèles réduits), permettaient à l’âme du défunt de poursuivre son existence dans l’au-delà. Rares sont les ensembles comportant une danseuse, et de surcroît une danseuse en position agenouillée.
2 - Autour de 400 000 €
Universellement célèbre pour ses paysages, reconnu comme le premier paysagiste moderne, Corot a pourtant réalisé de nombreux portraits. Il y aborde tous les types de figures, depuis les toutes petites effigies de ses intimes jusqu’à ses monumentales figures de fantaisie, dont la Femme à la perle du Louvre est la plus célèbre. Le Musée Marmottan a d’ailleurs clos le 8 juillet dernier une exposition consacrée à l’artiste, « Corot, le peintre et ses modèles »
3 - 150 000 à 200 000 €
« Mes recherches m’ont conduit à rattacher cette figure d’apôtre à deux sculptures conservées l’une dans l’église de Saint-Baslemont (Vosges) et l’autre dans celle de Saint-Jean-Baptiste à Écrouves (Meurthe-et-Moselle). Datant toutes deux des années 1330/1340 et stylistiquement très proches, il est très probable que ces trois sculptures soient issues du même atelier », explique Gabriela Sismann, d’autant plus qu’à l’époque, ces deux régions étaient rattachées à l’école lorraine.
4 - Entre 250 000 et 300 000 €
Cette oeuvre de Jean Dubuffet est issue de la série des Psycho-Sites (1981-1982), où des personnages sont isolés dans l’espace. Elle fait partie des principaux cycles des dix dernières années de la vie du peintre anticonformiste, père de l’Art brut. Le tableau a figuré dans l’exposition organisée au Centre Pompidou de septembre à novembre 1981, qui, pour célébrer le 80e anniversaire de l’artiste, a présenté un important ensemble de ses œuvres récentes.
5 - Entre 500 000 et 800 000 €
Trente-sept statues de ce groupe dénommé « Lebanese Mountain Group » sont répertoriées dans le monde : 23 masculines et 14 féminines. La première connue faisait déjà partie en 1752 de la collection du comte de Caylus qui l’offrit à Louis XV. Ces statues avaient selon toute vraisemblance une fonction rituelle, représentant possiblement des divinités ou, plus probablement, servant d’offrandes votives placées devant l’image d’un dieu ou d’une déesse pour s’en attirer les faveurs.
6 - Entre 500 000 et 1 million €
L’antiquaire en chambre Charles Hoorman, spécialisé en sièges français du XVIIIe siècle, participe pour la première fois à un salon, et c’est la Biennale qu’il a choisie pour faire ses armes. Pour l’occasion, il dévoile une paire de fauteuils en bois doré et sculpté issue d’une série de huit, livrés pour le château d’Asnières, vers 1755. Cerise sur le gâteau, cette paire a appartenu à Coco Chanel, dans son appartement de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Une photographie de son intérieur prise vers 1930 en atteste.
7 - 85 000 €
Cette sculpture, provenant de l’ancienne collection Charles Schanté, représente un ancêtre féminin. La tête possède tous les traits appréciés des Bamana : le front haut, le nez droit, le cou long et les oreilles arrondies. Les seins, de taille exagérée, font allusion à la fertilité. Les statues de ce type, aux traits géométriques et aux grands seins, étaient associées à la société dyo. Les forgerons de cette société les utilisaient durant les danses célébrant la fin de leurs cérémonies d’initiation.
8 - Autour de 230 000 €
Surtout connu pour ses sculptures, le plasticien américain Alexander Calder a aussi peint de nombreuses œuvres à la gouache, sa technique graphique préférée. Ici, la composition rappelle l’influence de Piet Mondrian, auquel il rendit visite en 1930. « On peut y retrouver une influence directe du maître hollandais, notamment au niveau de la composition géométrique rectangulaire et l’usage des couleurs primaires situées au second plan de l’œuvre », souligne Antoine Lorenceau.
9 - 65 000 €
Ce petit bureau est l’œuvre d’une collaboration entre deux Italiens, le designer Gio Ponti (1891-1979), qui l’a dessiné, et le peintre et décorateur Piero Fornasetti (1913-1988), qui en a réalisé la décoration, consistant en une sérigraphie appliquée sur les supports en bois puis laquée. « Coromandel » est le nom donné au dessin qui s’inspire des laques chinoises importées en Europe et transitant par Coromandel, en Inde.
10 - 425 000 €
Pour sa deuxième participation à la Biennale Paris, la galerie lisboète se focalise sur l’art portugais de la période des Grandes Découvertes. Parmi les pièces qu’elle a choisi de présenter, figure ce plateau d’apparat aux armes royales portugaises qui témoigne de la richesse et du pouvoir de l’époque. Les motifs africains et asiatiques du décor constituent véritablement les premières chinoiseries et les premiers décors africains en Europe.
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10 objets importants de la Biennale Paris
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°715 du 1 septembre 2018, avec le titre suivant : 10 objets importants de la Biennale Paris