Pour sa 18e édition, la foire alsacienne poursuit sur sa lignée, mettant notamment en avant la peinture.
STRASBOURG - Les éditions de St-Art se suivent, mais ne se ressemblent pas toujours. Avec l’arrivée l’an dernier du galeriste strasbourgeois Yves Iffrig à la direction artistique, épaulé par un comité de sélection, la foire d’art contemporain était parvenue à hausser le niveau. Pour cette 18e édition, prévue du 22 au 25 novembre, l’équipe conserve la recette qui fait ses preuves : celle d’un événement grand public, axé majoritairement sur la peinture, avec un contingent important de galeries françaises. Pas moins de 60 % des 90 marchands présents proviennent en effet de l’Hexagone, un nombre en légère hausse par rapport à 2012.
Si la foire revendique un rayonnement européen, avec une sélection de galeries allemandes, belges, espagnoles ou italiennes, le nombre de participants en provenance des pays frontaliers est encore faible : seulement 7 marchands allemands et 2 belges sont dénombrés (chiffres communiqués le 30 octobre). Se déroulant dans une ambiance décontractée, elle semble avoir trouvé son public : elle accueillait l’an passé près de 26 000 visiteurs. La manifestation se targue ainsi d’être la première foire d’art contemporain de province, une place disputée par Lille Art Fair qui a également atteint ce chiffre lors de sa dernière édition.
La Figuration libre ou narrative ont cette année la part belle avec Robert Combas chez GZ Galerie (Paris), Hervé di Rosa chez AD Galerie (Montpellier) et Art to be Gallery (Lille), ou encore Erró à la galerie l’Estampe (Strasbourg). Jean Brolly (Paris) expose Mathieu Cherkit, tandis que Jean Pierre Ritsch-Fisch (Strasbourg) présente Vincent Lanot. La foire accueille également une exposition consacrée aux « Peintures noires » d’Olivier Debré, ensemble vu à la galerie Louis Carré & Cie (Paris) avant l’été.
Celle qui ambitionnait lors de sa création de devenir « une grande foire régionale internationale essentiellement axée sur le bassin rhénan (1) » réunissait sous la houlette d’Alain Lamaignère (son premier directeur artistique, également fondateur d’Art Paris en 1999) un beau contingent de galeries, avant que l’événement ne perde de sa superbe. Il a repris des couleurs ces dernières années. Les capitales régionales ont besoin de foires pour satisfaire un public local, aussi St-Art peut-elle être érigée en exemple pour les autres grandes villes.
(1) Propos recueillis par Henri-François Debailleux pour Libération en 1996.
du 22 au 25 novembre, Parc des expositions, 7, place Adrien-Zeller, 67007 Strasbourg, www.st-art.fr, vendredi 22 novembre 11h-21h, samedi 23, 11h-20h, dimanche 24, 11h-20h, lundi 25, 11h-19h.
Directeur : Philippe Meder
Nombre d’exposants : 90
Nombre de visiteurs en 2012 : 26 000
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Strasbourg St-Art fidèle à elle-même
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Abonnez-vous dès 1 €Erró, Aqua behind, 2013, acrylique sur toile, 76 x 56 cm. Courtesy Galerie L'Estampe, Strasbourg.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°401 du 15 novembre 2013, avec le titre suivant : Strasbourg St-Art fidèle à elle-même