De la carrière proprement scientifique, bien qu’importante du médecin, physiologiste, biologiste Étienne-Jules Marey (1830-1904), on retient aujourd’hui peu de choses, alors que ce sont, précisément, des considérations scientifiques qui l’ont conduit à mettre au point certaines inventions, notamment la célèbre « chronophotographie », grâce à laquelle il a pu analyser la locomotion humaine et animale.
La récente découverte de fonds inédits appartenant à la Cinémathèque française est à l’origine de cette exposition qui retrace 50 années de ses recherches et montre les diverses facettes d’un travail passionné sur l’image fixe et en mouvement. Dessins, chronophotographies, films chronophotographiques (les premiers datent de 1889 et il en réalisera plus de 600), aquarelles, statuettes, appareils, montrent la variété de la quête tant scientifique qu’imaginaire de Marey, qui influencera plastiquement les œuvres des futuristes italiens ou certaines toiles de Duchamp dans les années 1910. Plusieurs machines sont également reconstituées pour l’exposition (certaines à disposition du public), dont le Zootrope ou une Machine à fumée. En cette époque inflationniste des nouvelles technologies, l’exposition de travaux de Marey est une fois de plus l’occasion de constater que l’imaginaire n’est jamais quelque chose de « dépassé ».
PARIS, Espace Électra, jusqu’au 19 mars, cat. 418 p., 350 F.
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Zootrope et autre machine à fumée
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°513 du 1 février 2000, avec le titre suivant : Zootrope et autre machine à fumée